Colonne Davide Guarneri | Davide Guarneri:  »J’espère rester chez LS Motors l’an prochain! »

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Ciao a tutti!

La semaine dernière, cela faisait un peu bizarre de nous retrouver en Belgique après notre voyage au Brésil. Il faisait en effet nettement plus chaud à  Campo Grande et le voyage a été fatigant. Ce qui est vrai, c’est que lorsqu’on est là -bas, on se dit qu’on n’y serait jamais allé autrement! Le Brésil est un pays gigantesque, qui n’a absolument rien à  voir avec l’Europe et où les gens sont nettement plus relax que chez nous. En outre, nous avons pu visiter brièvement les environs de Campo Grande avant l’épreuve et je dois dire qu’après cette excursion, ma façon d’appréhender ce GP brésilien a été différente.

En ce qui concerne le GP lui-même, je ne pense pas que je puisse être satisfait. En première manche, j’ai longtemps roulé troisième derrière Philippaerts et Nagl. Je les ai dès lors passés sans problèmes mais Cairoli et Desalle étaient quant à  eux trop rapides pour moi. En seconde manche, j’avais trouvé mon rythme sans problèmes jusqu’à  ce que j’attrappe un méchant coup de chaleur et que je doive rendre les gaz. C’est frustrant car je sais que ma condition est nettement meilleure que cela mais, en attendant, je n’ai pas pu faire mieux que sixième au général. Heureusement, Pier, mon manager, était près de moi pour me consoler en me disant qu’une bouteille à  moitié vide est nécessairement également à  moitié pleine! C’est vrai que le fait que j’aie pu me mêler à  la bagarre entre les top-pilotes de MX1, me laisse à  penser que je possède la vitesse et cela me donne confiance pour la saison prochaine. Quoiqu’il en soit, je voudrais clôturer la saison MX1 en beauté. Au championnat de Belgique également.

Le week-end dernier, c’était la première fois que je roulais à  Orp-le-Grand. Je ne savais donc pas à  quoi m’attendre mais je dois avouer que j’ai été favorablement surpris. Quel chouette circuit! Technique, avec une surface lisse au-dessus des côtes. Cela convient bien à  mon style de pilotage. Dommage que j’aie échoué au pied du podium mais j’ai été malchanceux en première manche avec une pierre qui est venue s’intercaler entre ma pédale et le cadre. Mon pilotage n’était pas mauvais mais, pour le titre de champion de Belgique, il n’y a pratiquement plus d’espoir, compte tenu de l’avance que compte Ramon. Et que ce soit Tanel ou moi qui soit second, quelle est la différence? Pour le team, la saison a été suffisamment longue comme cela et peu leur importe qui de nous deux sera deuxième ou troisième. Tant que tu t’es bien battu et que tu as livré un beau spectacle au public…

Comme vous l’avez peut-être remarqué, j’étais tombé à  Loket et je me tenais le dos. On a pensé à  une hernie mais, heureusement, ce n’était pas si grave, selon ce qui est apparu lors d’un scanner. Le docteur pensait plutôt à  une inflammation entre les vertèbres L4 et L5 et à  une distortion des muscles latéraux. En tous cas, cea faisait très mal et je pouvais à  peine plier le dos. Heureusement, des tranquillisants et un peu de thérapie magnétique sont venus à  bout de ces douleurs. Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’effectuer une chute spectaculaire – et ce n’était certainement pas le cas à  Loket – pour connaître des conséquences potentiellement désastreuses!

Lorsque j’ouvre des magazines de motocross ou lorsque je surfe sur Internet en cette période de l’année, je n’arrête pas de lire sans cesse des articles sur les bruits de transferts. C’est parfois incroyable ce qui est écrit à  ce sujet! C’est même souvent amusant quand tu connais l’envers du décor! Maintenant, c’est vrai qu’on remplit plus de pages sur d’autres pilotes que sur moi! Ceci dit, je suis bien avec mon team actuel et la collaboration entre mon mécanicien, Gaetan, le patron du team, Steven (Lettani), et moi est très chouette.

Il n’y avait pas trop de pression et les choses se sont donc bien déroulées entre nous. En tant que pilote, tu dois évidemment bien évaluer toutes les options – certainement en ces temps de crise – afin que les bons choix soient effectués. Pour LS Motors, il sera important de compter un pilote belge dans le team la saison prochaine. J’ai, en ce qui me concerne, des propositions émanant d’autres teams mais, franchement, il n’y a encore rien de decidé. Il y a 50% de chances que je reste chez LS. Je me suis bien plu cette année en Belgique et il est fort probable aussi que je participe encore au championnat de Belgique en 2011. Il y a moyen de gagner sa vie ici, le niveau est élévé, avec une dizaine de pilotes de niveau mondial. En plus, les courses sont agréables, avec des circuits amusants et beaucoup de public. Seul le circuit de Balen me plaisait un peu moins…

Je considère que le championnat de Belgique est une bonne école afin d’apprendre à  se battre pour la victoire en MX1. Ceci dit, si tu commets une erreur lors d’une course en Belgique ou en Hollande, comme à  Gemert, tu peux te racheter… Si tu commets la même erreur en GP, tu peux te brosser pour ramasser quelques points! En Belgique, tu peux rouler plus détendu, même si le niveau est élevé. Tu peux te fixer des limites sans avoir à  payer cash la moindre erreur.

Cette année, des pilotes venus du MX2, comme Boog et Bobryshev, ont réalisé des résultats nettement meilleurs qu’escomptés. Mes résultats en ont aussi surpris certains. Je ne veux pourtant pas porter moi-même un jugement sur ma saison. Celle-ci n’a certainement pas été extraordinaire en ce sens que ma vitesse ne s’est pas suffisamment traduite en bons résultats. Je suis actuellement dixième au classement provisoire mais j’aurais sans doute pu faire encore mieux et cela pour plusieurs raisons: il faut que je devienne encore plus fort physiquement, j’ai commis des erreurs stupides et ,à  Loket, j’ai été malchanceux, avec ce levier d’embrayage qui casse… Ce raisonnement vaut également pour mon coéquipier Tanel Leok. Quand tu vois à  quelle vitesse il roule, tu te dis qu’il est mal recompensé. Il est en fait tellement difficile de spéculer sue ce qu’aurait dà» être ta place dans un palmarès. En effet, tes concurrents directs sont rarement des manchots!

Il reste deux GP et cela serait chouette de réaliser de bien en profiter. Je ne sais pas encore dans quelle mesure Lierop sera difficile mais j’ai bien l’intention de me donner au maximum afin de faire un excellent résultat. J’ai une obligation morale envers Marnicq Bervoets qui m’a tellement aidé cette année à  tous points de vue: j’ai pu loger chez lui, il m’a aidé lors de mes entraînements et pendant les épreuves. Je lui suis vraiment reconnaissant. J’ai rencontré pas mal de gens durant ma carrière mais je dois reconnaître que Marnicq est un type vraiment super!

Le dernier GP aura lieu à  Fermo, en Italie. C’est amusant de constater qu’on change d’endroit chaque année pour organiser le GP d’Italie. Auparavant, Fermo était un circuit gigantesque. Il fallait pratiquement trois minutes pour boucler un tour! Ce n’est évidemment plus le cas aujourd’hui car le règlement de la FIM ne le permet plus dans le cadre de l’organisation d’un GP. Espérons qu’il ne pleuvra pas car, dans ces conditions, nous aurons droit à  pas mal de boue argileuse sur les motos!

Pour clôturer le calendrier, nous aurons évidemment droit au Motocross des Nations. L’encre n’a pas mal coulé cette année au sujet de la sélection italienne. C’est difficile en ce qui me concerne de donner un avis sur les opinions des teams de Tony et de David. Tout ce que je sais, c’est que le projet de la fédération italienne avec ces maillots bleus remonte maintenant à  pratiquement cinq ans. Ce qui veut dire qu’on utilise le merchandising de ces maillots pour boucler le budget en vue du Motocross des Nations. Je comprends certainement les teams et leurs sponsors, surtout en période de crise car, enfin, ce sont eux qui paient les pilotes.

Si je ne veux pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre, c’est tout simplement parce que j’ai la chance que mes sponsors, dont SEL qui finance le transport des motos aux Etats-Unis, sont contents que je sois sélectionné pour le MdN. Dans ces conditions, ce serait difficile pour moi de refuser ma sélection, d’autant qu’une course contre les Américains, c’est génial. Malheureusement, l’équipe italienne n’est pas assez forte que pour affirmer que Cairoli et Philippaerts sont facilement remplaçables. J’espère simplement effectuer une belle prestation à  titre personnel. Moi aussi, j’ai grandi dans les montagnes et cela me plaît donc de rouler à  Thunder Valley, également en altitude. Ce sera même un avantage pour moi. Non, là , je blague!

Ciaoooooooooooooooooo!

Davide ‘Pota’ Guarneri

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