Colonne Joël Roelants | ‘JR’ dresse un bilan sans concession de sa saison 2010!

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Salut à  tous,

Pour rédiger cette colonne, j’ai pris des notes car il faut que je remonte à  Lommel pour vous raconter ce qui s’est passé au cours de ces derniers mois. Le GP du Limbourg, c’est ‘mon’ GP à  domicile et il ne s’est pas trop mal passé dans la mesure où j’ai réalisé des manches régulières, avec une quatrième puis une cinquième place. Au classement général, j’ai terminé quatrième. En fait, à  Lommel, j’étais juste un peu trop lent que pour pouvoir rouler avec les premiers. Sur la fin, je suis parvenu chaque fois à  reprendre un ou deux pilotes. C’est vrai que dans les dix dernières minutes, sur un tel circuit, tu peux faire du boulot! Je dois cependant admettre que j’attendais plus de Lommel. Ce n’étais pas que je n’avais pas la condition physique, non, c’était plutôt un problème de pilotage. Je n’étais pas vraiment au top sur ce plan-là … Je n’arrivais pas à  trouver mon rythme et lorsque j’y suis arrivée sur la fin, les oiseaux s’étaient évidemment déjà  envolés!

En Tchéquie, la première manche s’est très bien passée. Je me trouvais en quatrième position lorsque j’ai voulu dépasser Jeffrey Herlings et c’est alors que je suis tombé. Ensuite, Van Horebeek est arrivé et je me suis retrouvé sixième. Je suis tombé une nouvelle fois un peu plus tard à  cause d’un doublé. Vers la fin, j’étais remonté de la dixième à  la neuvième place. La seconde manche s’est moins bien passée, avec un rythme que je n’arrivais pas à  trouver, et c’est sans doute à  ce moment que j’ai perdu toute chance d’être sélectionné pour le Motocross des Nations. Van Horebeek a en effet bien roulé ce jour-là  et c’était le dernier dimanche avant que Joël Smets n’établisse sa sélection pour le MdN. Dommage pour moi!

C’est alors qu’est arrivé le Brésil. Nous y avons trouvé un beau circuit pour qui aime les sauts car il y en avait beaucoup. Question pilotage, cela allait plutôt bien mais je n’étais pas en forme physiquement. On aurait dit que mon foie ne voulait pas vivre au rythme des sambas! En plus, il y avait le décalage horaire, la chaleur et l’humidité… Bref, je n’étais pas dans mon assiette. Pourtant, j’ai bien roulé à  chaque fois lors des vingt premières minutes. Je reprenais des concurrents et revenais donc en tête puis, stop, mon organisme n’en voulait plus. Cela a été notamment le cas en première manche. J’étais parvenu à  dépasser assez rapidement deux concurrents et puis, il a fallu que je m’assoie sur la moto, au point que je suis sorti de la piste. Après cela, bonne chance pour retrouver le rythme! Il faut avoir connu cette expérience d’être assis sur sa moto, complètement vidé, alors qu’il reste encore quinze minutes de course. Pas évident! J’ai terminé chaque fois à  la septième place, ce qui aurait pu être pire compte tenu des circonstances On ne peut pas vraiment dire que les courses outre-mer m’auront réussi, cette année!

Après le Brésil, je me suis bien préparé pour Lierop et là , on ne peut pas dire que les choses ne se sont pas bien passées pour moi. La première manche a même été excellente puisque je me suis retrouvé second à  la mi-course et que j’ai pu conserver cette place jusqu’à  la fin. J’aurais peut être pu essayer de revenir sur Paulin mais il était vraiment rapide et puis, je voulais m’épargner pour la seconde manche car il me semblait que j’allais pouvoir tenter quelque chose.

Hélas, mes projets sont vite tombés à  l’eau car j’ai attrapé presqu’immédiatement des crampes à  l’estomac. Cela a évidemment influé sur mon pilotage et je n’ai pas pu faire ce que je voulais. C’est vraiment arrivé comme un coup de tonnerre dans un ciel d’azur car je me sentais vraiment bien entre les deux manches. Pendant la semaine, j’avais certes souffert du dos mais j’étais allé deux fois chez l’osthéopate juste avant le GP pour qu’il me débloque tout ça. Il faut croire que je n’étais.pas complètement guéri. Maintenant que j’y repense, c’est vrai que j’avais fait remarquer le vendredi que je n’arrivais pas à  respirer profondément. Tout cela pour dire qu’en seconde manche, j’ai passé plus de temps à  me battre contre moi-même que contre mes concurrents. J’ai dà» ainsi laisser partir Roczen, Musquin et Paulin pour terminer quatrième. La bonne chose à  Lierop, c’est que je suis malgré tout monté sur le podium, mon troisième de la saison.

Nous voici donc à  Fermo pour le dernier GP de la saison. Le samedi, cela a vraiment été l’enfer. Comme rien n’allait, nous avons discuté au sein du team pour trouver une solution et, le dimanche, la moto marchait du tonnerre. En première manche, je suis mal parti mais j’ai rapidement récupéré des places pour me retrouver sixième sur la ligne d’arrivée. Je voulais faire le maximum dans la dernière manche car je savais que j’étais à  égalité de points avec Osborne. Il me suffisait donc d’être devant lui pour le passer au classement final, c’est à  dire terminer quatrième. Le hic, c’est que je ne suis pas tellement bien parti tandis que Zach avait connu un départ un peu meilleur. Vers la fin de la manche, j’étais revenu à  quatre secondes de mon rival mais quatre secondes de trop! C’est un peu triste car j’aurais évidemment bien aimer obtenir cette place au pied du podium. Je dois cependant aussi admettre que le circuit de Fermo ne me plaisait pas trop: sol très dur, peu de grip et presque pas d’ornières.

Si je jette un regard sur ma saison en GP, il y a eu peu de manches dans lesquelles je n’ai pas connu de problèmes. C’est quelque chose dont je dois bien tenir compte et le team également. C’est aussi l’occasion dans une colonne comme la mienne d’évoquer ce qui est la réalité. Maintenant, il faut bien dire que sur le plan des résultats, tout cela est déjà  du domaine du passé mais, sur le moment, c’est intéressant de faire le récit de ce qui a bien été et de ce qui l’a été moins. Pourtant, ce n’est pas trop mon genre de tenir un inventaire des petits et des gros ennuis. Je considère que ce genre de choses fait partie intégrante de notre sport. à‹tre à  100% chaque jour et à  chaque manche, ce n’est pas possible, aussi bien préparé sois-tu.

Dans l’ensemble, je suis satisfait de ma saison et certainement de mes dernières courses. J’ai le sentiment d’avoir progressé par rapport à  l’an dernier. Pourtant, au début de la saison, tout semblait aller de travers, je ne terminais jamais dans le top dix. Maintenant que la saison est terminée, je suis cinquième au classement final, à  un point du quatrième. C’est positif, je trouve. Je sais pourtant aussi que j’ai commis beaucoup d’erreurs et qu’il faudra que j’y remédie pour la saison prochaine. C’est vrai qu’il a fallu trop longtemps avant que je sois sur la bonne voie. Les erreurs sont à  trouver chez moi et pas ailleurs. Je n’ai pas assez écouté les conseils qu’on me donnait et j’ai voulu faire les choses à  ma manière. Pourtant, les bons conseils valent de l’or, dit-on et, sur ce plan-là , je ne remercierai jamais assez Jacky Martens et Stefan Everts. Je veux également profiter de cette colonne pour remercier les gens de chez Nestaan-JM Racing, mon mécanicien et chaque personne qui m’a apporté son soutien d’une manière ou d’une autre.

Lors des semaines écoulées, j’ai réfléchi à  mon avenir sportif. Un passage en MX1 était une éventualité importante qu’il fallait considerer et dont j’ai discuté avec certaines personnes. En ce qui me concerne, je souhaite encore rouler une saison en MX2. Je pourrais probablement mieux exploiter mes capacités en MX1 mais il me reste tellement à  apprendre en MX2. Et puis, il est préférable de faire ce qu’on sent le mieux.

Cet hiver, j’irai passer des vacances en Australie. Je suis en train de voir s’il n’y a pas possibilité de profiter de mon voyage pour participer à  un supercoss ou l’autre mais il n’y a encore rien de précis. C’est plus pour le fun mais il faudra s’assurer de trouver une bonne moto avec des suspensions performantes, c’est trop important pour le supercross. Même si en Australie le supercross a lieu dans des stades spécialement construits pour ce sport et si tout est axé sur la sécurité des pilotes. A titre d’exemple, en Allemagne, pour éviter un pilote tombé devant toi, il faut rouler sur une autre portion du circuit!

Dimanche, je participerai à  la dernière épreuve du championnat de Belgique puis je roulerai encore une fois en championnat de Hollande, le 17 octobre.

A bientôt!

JR 

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