Interview Manuel Priem | Pourquoi ‘Diesel’ Priem ne tourne pas rond!

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Habituellement, le GP de Lierop figure en bonne place dans l’agenda de Manuel Priem. Cette saison, cela n’a pas été le cas. Manuel s’est blessé au dos lors du GP de Bulgarie et il a du mal à  revenir en forme. MXM a essayé de connaître auprès de l’intéressé les véritables raisons de tous ses malheurs.

Tu as réalisé quelques uns de tes meilleurs résultats dans le sable mais j’imagine que le week-end dernier a été loin de répondre à  tes attentes?

Manuel Priem: « Oui, c’est vrai. A Lierop, tu dois être à  100% de tes possibilités. Or, actuellement, je ne suis qu’à  60-65%, physiquement et mentalement. En première manche, pas mal de pilotes sont passés par la fenêtre suite à  l’accident de Desalle. En ce qui me concerne, je suis reparti bon dernier. Mon pilotage n’était pas vraiment mauvais au début mais j’ai voulu forcer un peu par la suite. J’ai ainsi tenté de passer Wouts à  un endroit qui n’était pas idéal et je suis à  nouveau tombé. Je n’arrivais plus à  remettre mon levier d’embrayage correctement en place et j’ai été contraint d’abandonner. »

Comment as-tu abordé la seconde manche?

Manuel Priem: « Honnêtement, je n’avais pas vraiment le moral. En première manche, cela avait été été pitoyable. Il y a des amateurs qui auraient mieux roulé que je ne l’ai fait! Heureusement, les gens autour de moi m’ont encouragé à  rouler la seconde manche. S’il n’avait tenu qu’à  moi, je n’aurais certainement pas pris le départ. Ils ont été aussi très compréhensifs chez Aprilia. Ils m’ont conseillé d’y aller doucement et de voir comment les dix premières minutes allaient se passer. Ils m’ont demandé aussi de faire ma course et d’essayer de trouver mon rythme. C’est ce que j’ai fait et, après un quart d’heure, j’ai commencé à  améliorer mes temps et je suis parvenu à  terminer quinzième. Contrairement à  ce que j’avais cru, je n’étais même pas fatigué. »

Tes problèmes ne viennent-ils pas de ce que tu aurais recommencé trop tôt après ta sérieuse blessure au dos?

Manuel Priem: « Ce qui est bizarre, c’est que je n’ai pas mal lorsque je roule en semaine. Mais, quand j’arrive sur un GP, il en va tout autrement. Si je regarde en arrière, je pense effectivement que j’ai voulu en faire trop. C’est ce qui s’est notamment passé à  Lommel. J’ai sous-estimé le temps qu’il fallait pour revenir en forme. J’aurais du savoir qu’une fracture dans le dos, ce n’est pas une simple fracture au poignet. Je n’étais jamais passé auparavant par ce genre d’expérience. Il y a également les effets secondaires, comme ces radiations dans les bras qui font que tu n ‘as plus de forces pour tenir ta moto. Lorsque tu vois ce que j’ai enduré à  Lierop, tu as compris! Bien sà»r, je sais que je peux faire mieux qu’une quinzième place. Disons que je suis malgré tout satisfait d’avoir franchi la ligne d’arrivée alors qu’à  Lommel, j’avais abandonné dans les deux manches. Cela te donne un peu confiance puisque tu te rends compte que ce qui te manque, ce n’est pas de la condition mais simplement de la confiance en tes moyens. Maintenant, c’est facile à  dire alors que la saison est pratiquement terminée. »

Comme spectateur, ce n’est pas toujours facile de comprendre ce qui ne va pas. Ainsi, question vitesse, ce n’était pas si mal dans la seconde manche?

Manuel Priem: « C’est vrai. Ainsi, lorsque Cairoli m’a dépassé, j’ai pu le conserver dans mon champ de vision pendant trois quarts de tour. Après, j’ai été passé par Goncalves et Ramon. J’ai pu revenir sur eux par la suite mais j’ai finalement dà» les laisser filer car ils se trouvaient quand même en tête de la course. »

Tu en sais un peu plus en ce qui concerne la prochaine saison?

Manuel Priem: « Mon manager s’en occupe. Nous avons quelques propositions. Il est peu probable que je reste chez Aprilia. Le team d’usine va être dissout et les motos seront mises à  la disposition d’un team satellite. A mon avis, ce n’est pas l’idéal car si j’aime rouler sur Aprilia, je pense que ces motos ont besoin d’un team d’usine pour être mises au point correctement. Cela n’a rien à  voir avec une moto japonaise pour laquelle les mises au point sont plus faciles à  effectuer. »

Bonne chance à  Fermo!

Manuel Priem: « Merci! » 

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