Interview Wim Vanderheyden | Wim Vanderheyden est prêt!

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A moins de 2 semaines de la reprise du championnat de Belgique d’enduro, Wim Vanderheyden est prêt et attend Warnant avec impatience. Entre les épreuves belges, les 6 jours internationaux en Finlande, quelques classiques françaises et une belle série d’épreuves nationales de motocross, c’est une saison 2011 particulièrement chargée à  laquelle se prépare l’officiel Husaberg.

Wim, nous sommes maintenant à  moins de 2 semaines de l’ouverture du championnat de Belgique à  Warnant. T’estimes-tu prêt?

Wim Vanderheyden: « Oui, je pense être prêt! La moto fonctionne super bien et je me sens bien physiquement. J’ai eu l’occasion de m’entraîner avec Cédric Cremer et, comme je m’y attendais, il est un peu plus rapide que moi. Mais c’est tout à  fait normal, après sa préparation pour l’enduro du Touquet, Cédric est au top et jouera certainement le titre cette année. »

En 2010, Jean-François Goblet était vraiment un cran au-dessus de tout le monde. Tu penses que ce sera plus disputé cette saison?

Wim Vanderheyden: « J’ai vu Jean-François la semaine passée et je sais qu’il est à  nouveau très affà»té et très motivé. Il sera donc encore une fois difficile à  battre. Mais je pense que le danger viendra surtout de Cédric Cremer, qui sera à  mon sens son rival le plus sérieux dans la course au titre. Cédric a progressé cet hiver et a franchi un cap. Il devrait être un candidat à  la victoire sur chacune des 11 épreuves du championnat. Bien sà»r, il ne faut pas oublier Kevin Gauniaux, qui peut aussi venir se mêler à  la lutte pour la victoire et, s’il est présent régulièrement, Cédric Melotte. Je sais qu’il roule beaucoup également ces derniers temps et c’est évidemment un client très sérieux. Je crois que le championnat s’annonce très disputé, d’autant plus que, derrière le trio de tête, les candidats aux places d’honneur seront sans doute nombreux. »

Après 2 années sur des Husaberg 4-temps, tu retrouves la cylindrée avec laquelle tu avais fait tes débuts en enduro…

Wim Vanderheyden: « J’adorais les Husaberg 450, puis 570 avec laquelle j’ai roulé en 2009 et 2010. Mais, à  l’occasion des 12 Heures de la Chinelle en aoà»t dernier, j’ai redécouvert le 300 2-temps grà¢ce à  une Husaberg que nous avions récupéré in extremis. C’est une cylindrée qui me plaît et qui convient bien à  l’enduro belge. Nous avons beaucoup de spéciales finalement peu rapides et plutôt techniques. Ce sont des conditions dans lesquelles un 300 2-temps est clairement avantagé par rapport à  un gros 4-temps. Voilà  donc pourquoi je reviens à  cette cylindrée cette année! »

Après avoir terminé sur le podium des 2 dernières éditions des 12 Heures de la Chinelle, tu ne seras malheureusement pas au départ cette année.

Wim Vanderheyden: « En effet. J’ai préféré donner la priorité aux 6 Jours Internationaux d’Enduro qui se déroulent cette année en plein mois d’aoà»t, Finlande oblige… C’est dommage, mais il faut bien faire des choix! Le cross final se terminant le samedi en début d’après-midi, j’avoue qu’on a quand même vérifié s’il n’était pas possible de trouver un vol qui puisse me permettre d’être sur la ligne de départ à  Franchimont le samedi soir! Mais non, il faudra faire l’impasse sur la Chinelle cette année. »

Entre le championnat de Belgique d’enduro, les 6 jours et quelques classiques françaises, auras-tu encore le temps de t’aligner sur quelques motocross?

Wim Vanderheyden: « Oui, je participerai à  nouveau cette année à  plusieurs motocross. Malheureusement, je ne serai sur aucune manche du championnat de Belgique Inter, même pas dans mon club à  Kester! Mais je serai bien au départ de plusieurs épreuves nationales, au guidon d’une Husaberg 300 2-temps que je suis en train de préparer spécifiquement pour le motocross. »

Pour revenir sur les derniers ISDE au Mexique, cela reste un bon souvenir malgré les événements sur place et la casse mécanique de Mikaël Despontin dès le premier jour?

Wim Vanderheyden: « Oui, c’est un excellent souvenir. Toute l’équipe était très motivée et partir loin, avec un groupe finalement très réduit, cela ressoude inévitablement les liens. C’était une épreuve particulièrement éprouvante mais également magnifique! Evidemment, sur le plan sportif, la casse de Mikaël a immédiatement compromis nos chances de résultat mais cela n’a absolument pas plombé le moral des troupes. Mika a été exemplaire! Il a rà¢lé une heure puis s’est mis dès le lendemain au service de l’équipe. Un bel exemple! Jean-François Goblet s’est lui aussi mis en évidence par ses résultats. Il a montré au Mexique qu’il est capable de très belles choses, même au plus haut niveau. J’espère qu’il pourra confirmer cette année sur le mondial. »

Ces dernières saisons, les choses bougent sur le championnat de Belgique d’enduro. Dans la bonne direction selon toi?

Wim Vanderheyden: « Oui, certainement. Le championnat est devenu plus professionnel et je trouve remarquables les efforts qui sont fournis par les importateurs des principales marques qui tiennent à  s’impliquer officiellement dans le championnat. Il y aussi tout le travail des organisateurs et du promoteurs qui permettent au championnat d’évoluer. L’arrivée de Thierry Klutz, avec son expérience des courses étrangères, que ce soit en motocross ou en enduro, a permis au championnat de se moderniser, d’être mieux couvert par les médias, ce qui est évidemment très important pour nous. Il y a aussi Mikaël Despontin qui s’implique sur le plan sportif à  la fédération. L’apport de jeunes comme Thierry ou Mikaël est très positif. Je regrette seulement qu’il ne soit pas toujours jugé à  sa juste valeur par tout le monde. »

Le chronométrage est depuis longtemps un des gros points noirs du championnat. Le choix des transpondeurs pour cette saison solutionnera-t-il définitivement le problème?

Wim Vanderheyden: « L’expérience nous le montrera. Mais c’est en tout cas une décision qui va dans le bon sens et qui était attendue par beaucoup depuis longtemps. Avec les transpondeurs, on se donne enfin les moyens d’obtenir des résultats fiables. Pour que le championnat conserve sa crédibilité, c’était devenu primordial. Espérons que tout fonctionne bien dès la première épreuve à  Warnant! »

Beaucoup de pilotes attendent avec impatience ce premier rendez-vous de Warnant. C’est, j’imagine, également ton cas?

Wim Vanderheyden: « Oui, l’hiver a été long et, comme beaucoup de mes concurrents, en effet, je suis évidemment impatient de reprendre la compétition. C’est d’autant plus vrai que Warnant est l’un de mes enduros préférés. Les spéciales sont belles, les liaisons variées, c’est l’idéal pour une reprise! » 

Texte & photos: Olivier Evrard

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