Interview William Devillet | Le grand retour de William Devillet

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Nous avions dressé son portrait il y a un peu plus de trois ans (notre article). Il était donc temps de faire le point avec le jeune pilote qui, malgré ses 14 ans,  joue déjà  les tout premiers rôles dans la très rapide catégorie des Espoirs de l’AMPL. Contrarié la saison passée par une maladie et après avoir fait l’impasse sur le début de saison, William nous revient en toute grande forme. Avec son pilotage toujours très généreux, il sera certainement l’homme en vue dans les prochaines années à  l’AMPL. A moins que celle-ci ne devienne trop petite pour lui…

L’année passée ta saison a été gà¢chée par une blessure. Tu peux nous en parler ?

William Devillet: « Oui en effet. J’ai contracté la maladie d’Osgood Schlatter. Pour résumer, c’est une maladie qui se situe au niveau des genoux et qui touche essentiellement les adolescents sportifs. »

C’est la raison pour laquelle tu as commencé ta saison si tard ?

William Devillet: « J’avais rendez-vous chez l’orthopédiste fin janvier et je n’ai donc pas pris ma licence au salon de lAMPL. Il faut savoir que le seul moyen de guérir de cette maladie est le repos total. Donc, après l’approbation du docteur, j’ai repris le sport a l’école et un peu de vélo à  la mi-février. Je ne suis remonté sur la moto que fin mars et je ne me sentais pas près pour reprendre la compétition sans avoir de bonnes sensations sur la moto. »

Tu es actuellement deuxième du championnat à  quelques encablures de Boris Mazzoni. Tu t’attendais après tous ces problèmes à  occuper le haut du tableau ?

William Devillet: « Oui et non … Oui parce que déjà  la saison passée je m’approchais des podiums avant d’arrêter ma saison et non parce que j’ai eu un peu de mal à  me mettre dans le bain au championnat de printemps. Mais j’espérais que ma place était avec les hommes de tête. Il me manquait simplement du roulage en course. De plus, je ne peux pas faire encore beaucoup de physique car mes genoux restent malgré tout encore fragiles. »

Ton principal adversaire pour le titre semble donc être Boris Mazzoni. A ton avis, pour le titre, qu’est-ce qui fera la différence pour vous départager alors que vous êtes très proches au niveau vitesse?

William Devillet: « Boris est un très bon pilote, je pense qu’il y a beaucoup de paramètres à  prendre en compte comme les chutes ou les casses mécaniques. Et puis il y a d’autres pilotes également très rapides comme Gilles Hermes, Loris Shoofs, Mike Roose, Valentin Wathelet et les autres. »

Quand on regarde tes temps de Libin par exemple, tu es plus rapide qu’une bonne partie des pilotes Inters alors que tu n’as que 14 ans et que tu roules sur une 125. Comment expliques-tu cela?

William Devillet: « Avant tout, j’aime vraiment ce terrain, je m’y sens très à  l’aise. C’est très important pour moi car je roule avant tout pour me faire plaisir. Maintenant, j’aime aussi la compétition et c’est d’ailleurs pour ça que je ne me suis jamais éternisé dans une catégorie. Pour ce qui est des chronos, en Espoirs, nous ne sommes que trois ou quatre à  avoir de très bons temps. En Inters, ils sont 20! Sans parler des meilleurs qui sont encore plus rapides. »

Il y a quelques semaines, tu as eu l’occasion de voir à  l’Å“uvre à  Bastogne les pilotes du championnat EMX 125. Penses-tu que tu pourrais avoir ta place dans ce pack ?

William Devillet: « Je ne sais pas… J’aurai dà» essayer! Je n’ai pas vraiment l’habitude de rouler sur des circuits si larges avec de gros sauts mais la pluie du samedi aurait joué en ma faveur pour espérer me qualifier. Le dimanche, sous le soleil, cela aurait été une autre histoire. C’est un autre niveau, un autre matériel, un autre monde. Quoi qu’il en soit, j’aimerais vraiment y participer l’année prochaine avec pour objectif la qualification. Ce serait déjà  bien! »

Autre course à  laquelle cette fois-ci tu as l’habitude de participer, c’est le MX Master Kids qui s’est déroulé le week end passé. Cette course te tient vraiment à  coeur il me semble?

William Devillet: « Oui bien sà»r, cette course est géniale et on a la chance de pouvoir profiter de toute la structure d’accueil mise en place par Michel Costich. On roule avec des pilotes que l’on ne connait pas, qui viennent du monde entier, sans repères… On donne le meilleur de soi-même et s’il y a un peu de réussite, tant mieux. »

Et justement, cette année a été à  la hauteur de tes espérances, non ?

William Devillet: « Oui, je suis très satisfait. Comme il y a deux ans en 85cc, je visais le top-10. S’aligner avec de futurs espoirs du MX comme Julien Lebeau, Lucas Imbert, Thomas Do, Alexis Verhaegue,… qui viennent du Minivert et qui font le championnat de France junior 125 et pour certains l’Europe comme Nathan Renkens, ce n’était pas une mince affaire! Mais j’y suis arrivé, j’ai atteint mon objectif! »

Comment as-tu trouvé cette édition 2012 du MXMK ?

William Devillet: « Grà¢ce aux averses de pluie tombées tout au long du week-end et au travail de l’équipe de Jean-Marc Gueller du MC à‰vasion 55 de Commercy, le circuit était vraiment bien. J’ai juste trouvé le départ dangereux. A ce niveau, il ne faut pas là¢cher 40 pilotes dans une double chicane! Ce serait bien de le modifier afin que le peloton s’étire plus. Côté ambiance, le MXMK c’est toujours le top. Une grande fête. Rien à  dire. »

As-tu déjà  une idée de la catégorie dans laquelle tu évolueras la saison prochaine ?

William Devillet: « Comme toujours, mes parents me demandent de prouver que je suis prêt pour changer de catégorie, donc cette saison compte et va jouer un rôle pour la suite. La FMB ne me tente pas pour le moment. Je compte encore rouler en 2T et j’aimerais essayer le championnat de France Junior 125 et éventuellement un ou deux EMX 125 suivant le calendrier. Nous allons essayer de trouver un budget et, suivant celui-ci, on verra… Mais si ceci se concrétise, j’aimerais m’aligner avec ma 125 en Inter à  l’AMPL également afin de prendre plus d’expérience et de vitesse. Mais le gros problème reste le budget… J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel… Je tiens également à  remercier mes parents, le Dynamit MX team, BTNK, le garage Salingros, la boucherie Kirsch, APV électricité, Mx Only ainsi que tous ceux qui m’ont aidé et tous ceux qui me supportent. »

Texte & photos: Yannick Bernard – Bernardmx.com

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