Published On: 14 janvier 2014

Double champion cette année chez les Espoirs à  l’AMPL, Boris Mazzoni est assurément l’un des hommes actuellement les mieux cotés de la fédération luxembourgeoise. Cette année, il s’attaque au championnat Espoirs FMB afin de tenter de succéder à  Dorian Deville. Pour cela, il a la chance de pouvoir compter sur une famille où l’on aime la moto en général et les belles mécaniques italiennes en particulier. 

Tu viens de disputer 3 saisons dans la catégorie des Espoirs de l’AMPL avec le succès que l’on sait. La catégorie t’a-t-elle permis de progresser comme tu l’espérais ?

Boris Mazzoni: « Oui, certainement ! Ces 3 dernières saisons sont celles durant lesquelles j’ai le plus progressé. Cela a été des années très bénéfiques ! De plus, ces titres en 2012 et 2013 sont les premiers, cela me fait donc évidemment plaisir ! »

La catégorie Espoirs avait disparu du programme AMPL avant de revenir. Une bonne chose ?

Boris Mazzoni: « Oui, rouler entre jeunes pilotes permet d’apprendre beaucoup. Et je pense que ce sera encore plus vrai en 2014. La fédération a décidé de ne plus autoriser les 250 4-temps dans la catégorie. Cela va imposer à  tout le monde de rouler en 125cc. Avec tous les pilotes armés de la même moto, il est clair que cela va rendre la catégorie plus disputée et donc plus intéressante, tant pour les pilotes que pour les spectateurs. »

A propos de 125cc, tu es vite revenu à  cette cylindrée après un passage éclair sur une 250 4-temps. Pourquoi ce rapide retour sur une machine 2-temps ?

Boris Mazzoni: « La 250 4-temps est une machine qui fonctionne très bien, très agréable à  piloter mais elle ne me convient pas. Je préfère définitivement le 125cc, plus légère et plus nerveuse. Avec une 125cc, on doit soigner en permanence son pilotage, on est obligé de rester en permanence agressif. »

Tant qu’on parle de mécanique, au guidon de ta TM 125cc, tu as la chance de porter chaque dimanche sur les circuits AMPL les couleurs familiales !

Boris Mazzoni: « Oui, en effet ! J’aime la TM 125cc, c’est vraiment une super machine. Et c’est vrai que le fait que mon parrain soit concessionnaire de la marque ne gà¢che rien, cela ajoute une dimension supplémentaire. »

L’AMPL a décidé de créer cette année une nouvelle catégorie « Nationaux », destinée à  créer un échelon supplémentaire entre les Espoirs et les Inters. Une bonne chose ?

Boris Mazzoni: « Oui, certainement, mais il faut voir avant toute chose quels seront les pilotes inscrits dans cette catégorie. Quoi qu’il en soit, il fallait faire quelque chose car l’écart entre les catégories existantes et les inters était devenu trop important. »

Pour un pilote comme toi en pleine ascencion, la catégorie des inters fait-elle plutôt peur ou, au contraire, s’agit-il d’un but ultime attendu avec impatience ?

Boris Mazzoni: « Je dois dire que cela me fait quand même un peu peur. Je constate qu’il est difficile pour beaucoup de pilotes de franchir le cap. Il y a une grosse différence avec les autres catégories, les pilotes y sont souvent très expérimentés et les courses plus disputées. Je pense que c’est surtout moralement que c’est difficile car les pilotes qui montent sont en général habitués de gagner dans les autres catégories. Se retrouver 15 ou 20ème du jour au lendemain, c’est toujours difficile ! »

La catégorie des Espoirs était l’une des plus suivies cette année à  l’AMPL. Il faut dire que les courses étaient souvent les plus disputées de la journée !

Boris Mazzoni: « C’était en effet une belle catégorie. Malheureusement, beaucoup de pilotes se sont blessés, comme Mike Roose ou Loris Schoofs, qui auraient pu être de sérieux adversaires. Maxence Fourny et moi avons été les seuls parmi les favoris à  ne pas nous blesser. Notre régularité a fait la différence ! »

Dorian Deville est devenu en 2013 champion de Belgique chez les Espoirs à  la FMB. Une expérience qui te tente également ?

Boris Mazzoni: « Bien sà»r ! Je serai cette année sur le championnat Espoirs FMB. J’ai toujours roulé à  l’AMPL et je commence un peu à  connaître les circuits. J’ai envie d’aller voir ailleurs comment cela se passe. Le rêve serait évidemment d’être champion mais je sais que cela ne sera pas facile. Je ne connais pas le niveau, il y a beaucoup de circuits sablonneux,… On verra ! Je donnerai en tout cas priorité au championnat FMB et je roulerai en Nationaux à  l’AMPL le reste du temps. »

Toujours avec une 125cc?

Boris Mazzoni: « Oui, je reste sur une 125cc. A la FMB évidemment mais également en Nationaux à  l’AMPL. Là , nous roulerons avec des 450cc, cela ne sera donc pas facile de réussir les départs. Mais je suis certain qu’il y a moyen de tirer son épingle du jeu avec une 125cc. D’autres l’ont fait avant moi ! »

A plus long terme, as-tu un but précis dans ta carrière de pilote ? Les Grands-Prix font-ils encore rêver ?

Boris Mazzoni: « Je voudrais aller le plus loin possible mais je cherche avant tout à  me faire plaisir. Je suis réaliste et je ne me fais pas d’illusion, je sais que je ne roulerai jamais en Grands-Prix. J’adore rouler à  moto et je cherche à  faire les choses le mieu possible. »

Tu roules à  l’AMPL depuis 9 ans, comment vois-tu la fédération évoluer ?

Boris Mazzoni: « Je pense qu’elle évolue dans le bon sens. Beaucoup de choses ont changé ces dernières années et c’est positif. Bien sà»r, tout n’est pas parfait mais on avance dans la bonne direction, c’est déjà  très bien. Le point fort de l’AMPL, ce sont les circuits, tous très différents tout au long du championnat. En plus, c’est une chance incroyable d’avoir autant d’organisations dans un si petit périmètre par rapport à  la maison ! »

Outre les championnats AMPL et FMB, quel est ton programme 2014 ?

Boris Mazzoni: « Mon prochain rendez-vous, c’est l’enduro du Touquet, début février. Pour le moment, je travaille beaucoup pour être prêt. A part cela, je devrais disputer quelques courses du championnat BOXC (cross-country, NDLR) et j’aimerais pouvoir disputer les 12 Heures de la Chinelle pour la 3ème fois. »