Interview Bo Rasmussen

Bo Rasmussen: le mécanicien Suzuki nous parle de « ses » pilotes, Ramon et Strijbos

Bo Rasmussen: le mécanicien Suzuki nous parle de « ses » pilotes, Ramon et Strijbos
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

Après une période d’interruption particulièrement longue, les deux dernières épreuves de la campagne 2014 vont avoir lieu au cours lors des deux semaines qui viennent.

Le grand Prix de l’Etat de Goias, au Brésil, sera suivi par le GP du Mexique et les deux pilotes du team Rockstar Energy Suzuki World MXGP and Rockstar Energy Suzuki Europe MX2 sont actuellement en route en direction vers l’Amérique du Sud.

Kevin Strijbos sera la seul représentant de la catégorie MX1 suite à l’opération subie par Clément Desalle à son scapoïde. Strijbos a mathématiquement des chances de terminer deuxième au classement final du championnat du monde mais il est assuré de finir troisième grâce à ses 133 points d’avance sur Shaun Simpson. Desalle occupe la quatrième position au classement provisoire et lui aussi est mathématiquement de garder sa place.

On connaît très peu le tout nouveau circuit de Trindade qui sera la cinquième circuit à accueillir un championnat du monde au Brésil depuis 2009. La piste est principalement plate et comporte de nombreux sauts, une caractéristique récurrente des GP qui ont lieu au Brésil, tout comme d’ailleurs la terre de texture rouge.

Avant que le team belge ne s’embarque pour le Brésil, nous nous sommes entretenus quelques instants avec le mécano de Kevin Strijbos, Bo Rasmussen qui a travaillé sept ans pour Steve Ramon et Tanel Leok à l’époque où ceux-ci roulaient pour les ‘jaunes’.

Bo, tu as rejoins le team Suzuki en 2007. Le standard de qualité de la moto et la manière dont le team travaille ne semblent pas avoir beaucoup changé au cours de toutes ces années. Qu’est-ce que tu apprécies dans ton boulot chez Suzuki?

“Sylvain Geboers, le propriétaire du team. Pour ce qu’il est et pour la manière dont il appréhende les choses. Il nous fait confiance et c’est une personne d’une droiture exceptionnelle. Il s’implique beaucoup et il est toujours prêt à venir en aide en même temps qu’il est large d’esprit quant à la manière de manager un team. Outre la personnalité de Sylvain, j’apprécie beaucoup travailler sur la moto. C’est ma fierté et j’essaye d’être toujours au top. Je fais ce que je dois faire et je ne m’implique pas trop dans des domaines qui ne sont pas les miens comme les suspensions, par exemple. Je n’aime pass semer le doute sur des choses qui ne sont pas ma spécialité. Je donne mon avis mais je reste honnête dans mes propos. Je peux avoir des bons ou des mauvais jours mais je suis habituellement un type calme et je n’aime pas me mettre en avant. J’essaye de faire ce dont le pilote a envie et je n’aime pas aller contre ses souhaits. A titre d’exemple, Strijbos n’aime pas avoir un nouveau cable d’accélérateur à chaque course et il roule deux GP avec le même cable. Il dit que cela rend la poignée d’accélérateur trop légère par rapport à la moto qu’on utilise aux entraînements.’’

On dirait que Kevin aime bien modifier les réglages a chaque course…

“Kevin est un pilote qui aime bien travailler sur sa moto et cela ne me pose pas de problème. Il ne râle pas mais si on a changé ne fut-ce qu’une petite chose, il va le remarquer. Steve (Ramon) était le même mais il était plus calme. Kevin n’est pas trop perturbé par des changement mineurs sur la moto mais je pense qu’il est parfois trop exigeant avec lui-même. Il a le moral à plat quand cela ne devrait pas être le cas mais pour le reste, c’est agréable de travailler avec lui et c’est une digne de considération.

Steve, Tanel, Kevin et Xavier Boog. Pouvez-vous nous citer les différences entre ces pilotes?

“Avec, Steve, c’était plutôt une relation basée sur l’amitié. Kevin est un garçon avec lequel il est facile de travailler -, ce qui n’était pas le cas de Tanel. Il n’était pas trop versé dans la technique et ce n’était pas évident de régler la moto… Celle-ci devait être très rigide… même si lorsqu’il était chez nous, le moto finissait la saison sans le moindre problème. Kevin est un pilote organisé et c’était également le cas de Steve.’’

Steve a été le dernier champion du monde chez Suzuki (en 2007, NDLR); Comment s’est passé la transition entre les Belges?

“Steve et Kevin ont un comportement assez similaire sur la moto. Ce sont deux pilotes talentueux et je dirais que Kevin est peut-être à un niveau plus élevé mais comme je l’ai dit précédemment, Kevin peut être parfois trop critique par rapport à lui-même. Steve a eu de la chance notamment en 2007 lorsqu’il a remporté le championnat du monde mais la chance n’est pas éternelle. J’ai entendu dire que Kevin n’a pas bénéficié des meilleurs conseils lorsqu’il était pilote débutant alors que Steve a eu en permanence un encadrement familial exemplaire derrière lui. Kevin bénéficie d’une bonne base maintenant et il est toujours régulier, même si cette régularité aurait encore pu être meilleure en début de saison lorsqu’il revenait en forme. Il mérite absolument sa troisième place au classement provisoire!’’

Le team est composé de techniciens qui sont là depuis de nombreuses années et on rencontre peu de nouveaux visages…

“Ces nouveaux visages sont arrivés car personne n’est éternel! Ceci dit, Sylvain est un exemple, du moins pour moi. C’est la raison pout laquelle je voulais faire partie du team et que je veux continuer à y travailler.’’

Vos commentaires