Motocross

Le motocross de Kester est loin d’être mort !

Le motocross de Kester est loin d’être mort !
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

Le motocross a Kester n’est pas mort. On aurait même tendance à dire qu’il est plus vivant que jamais. A l’aube d’une édition anniversaire de son motocross, l’AMC Dworp ne désespère pas de trouver une solution dans les mois à venir pour sauver le mythique Kesterheide, un tracé sur lequel se sont écrites ces 50 dernières années quelques unes des plus belles pages de l’histoire d’un sport qui fait la fierté de la Belgique.

La présentation ce mercredi soir de la 3ème manche du championnat de Belgique a été l’occasion pour l’assistance de constater à quel point le motocross de Kester suscite intérêt et émotion. Emotion bien sûr dans le chef de René Deboeck, le président de l’AMC Dworp, qui passera le flambeau à Ivan Vogeleer au soir de la 50ème organisation du club après avoir vécu tous les grands moments qui ont fait de Kester un monument du motocross international. Les plus grands noms de la discipline ont tous brillé un jour ou l’autre sur le Kesterheide. Ou en ont rêvé.

Joël Smets s'est imposé à 5 reprises sur ce qu'il considère comme "le circuit de motocross par excellence".

Joël Smets s’est imposé à 5 reprises sur ce qu’il considère comme « le circuit de motocross par excellence ».

Jacky Martens sortira sa Husky de sa chambre à coucher…

Des grands noms, il y en aura le 7 juin prochain au départ de la course réservée aux pilotes qui ont marqué Kester de leur empreinte. Joël Smets s’alignera par exemple au guidon de la Husaberg de 1995 avec laquelle il a coiffé sa première couronne mondiale. Jacky Martens n’hésitera pas quant à lui à sortir de sa chambre à coucher (!) la légendaire Husqvarna 4-temps avec laquelle il fut champion du monde 500 pour lui donner l’occasion de fouler une nouvelle fois le sol du Kesterheide.

Ne devrait-on pas plutôt écrire « une dernière fois » ? C’est au moment d’évoquer l’avenir de Kester que l’on mesure l’intérêt que suscite une épreuve au palmarès de laquelle tous les pilotes espèrent inscrire leur nom. La 50ème édition du motocross de l’AMC De Toekomst Dworp sera-t-elle la dernière ? Létau se resserre autour du circuit du Kesterheide. Mais le club ne baisse pas les bras. Les bourgemestres des communes de Beersel et de Gooik ont témoigné leur soutien inconditionnel à l’AMC Dworp.

Départ des inters MX1 à Kester en 2010.

Départ des inters MX1 à Kester en 2010.


Volonté politique

Pourtant, la situation n’est pas simple. L’association de défense de l’environnement « Natuurpunt », qui a racheté voici 4 ans le Kesterheide, soutient qu’il est hors de question qu’un motocross ait encore lieu sur leur terrain après 2015 et qu’elle a fait preuve d’une grande tolérance en permettant que le motocross de Kester soit organisé ces 4 dernières années et puisse fêter cette année son 50ème anniversaire. Soit. Mais Michel Doomst (CD&V), bourgmestre de Gooik, ne l’entend pas de cette oreille et espère pouvoir faire des quelques hectares nécessaires une zone récréative qui continuerait à accueillir une fois par an un motocross.

Des contacts ont été pris en ce sens avec les ministres de l’environnement et des sports, lesquels soutiendraient le point de vue de Michel Doomst. De son côté, Natuurpunt regrette que les autorités s’attellent davantage à tenter de trouver une solution pour sauver le Kesterheide qu’à chercher, comme initialement prévu, un nouvel emplacement pour accueillir les organisations de l’AMC Dworp.

Plus que jamais, une affaire à suivre de près !

Texte: Olivier Evrard | Photos: Frederik Van Eeckhoven

Vos commentaires