Interview Benjamin Doneux
Benjamin Doneux: « Pour être champion FMB, il faut savoir rouler sur tous les types de circuits ! »
Il est monté sur son premier podium il y a presque 10 ans. C’était à l’AMPL, dans la catégorie 50cc. Depuis, Benjamin Doneux a gravi les échelons du motocross belge un à un. A 17 ans, le pilote de Bièvre, entre Bouillon et Beauraing, vient de coiffer cet été le titre de champion de Belgique Espoirs 125cc à la FMB. Un titre national qui vient récompenser une saison preque parfaite pour le Namurois.
Sacré champion de Belgique à Orp-le-Grand alors qu’une épreuve restait à disputer à Mont-Saint-Guibert, Benjamin Doneux a réalisé une saison prometteuse chez les Espoirs 125cc de la FMB. « Je partais sans trop savoir où je me situais par rapport à mes adversaires », se souvient le pilote KTM. « Je partais plutôt pour un top-5 voire un top-3, sans vraiment penser au titre. Lors de l’ouverture de la saison à Lommel, le circuit n’était pas évident et j’ai surtout fait attention à ne pas me blesser. A Genk, lorsque j’ai pris la tête du championnat, j’ai réalisé que c’était possible et j’ai commencé à y croire. »
La suite, on la connaît: le Namurois a aligné les bons résultats en évitant tous les pièges d’un championnat FMB particulièrement exigeant. « La particularité du championnat FMB, c’est qu’il faut savoir rouler sur tous les types de circuits pour être champion », confirme Benjamin. « Le championnat passe aussi bien par Lommel que par Orp-le-Grand. De manière générale, on peut dire que les Wallons essayent plutôt de limiter la casse dans le sable et de marquer de gros points sur le dur tandis que les néerlandophones font exactement l’inverse ! »
Issus des rangs de l’AMPL où il a brillé dans les catégories d’Ecolages avant de rejoindre la fédération nationale, Benjamin y est arrivé avec un bagage forcément limité dans la silice. Un handicap qu’il s’emploie à gommer autant que possible. « Durant la saison, je n’ai que peu l’occasion de m’entraîner car mon père n’a pas énormément de temps pour moi mais l’hiver, on roule très régulièrement à Dunkerque pour travailler le pilotage dans le sable. »
Comme d’autres avant lui, Benjamin Doneux a su franchir le cap et prendre la décision de rejoindre le championnat de Belgique après avoir fait ses classes à l’AMPL. Une transission relativement facile pour le pilote KTM. « Je suis parti il y a 4 ans. J’ai disputé 2 saisons en 85cc avant de monter en Espoirs 125cc. J’avais été assez facilement champion en 85cc l’année précédente à l’AMPL et je suis donc parti pour trouver à la FMB des adversaires avec lesquels je puisse continuer à progresser », analyse-t-il. « Il y a globalement un bon niveau à l’AMPL. Je crois que si l’on veut progresser, il ne faut pas hésiter à partir dès que l’on se sent prêt. »
Pour progresser dans le sable, Benjamin se fixe aussi chaque année l’objectif de participer à l’Enduropale du Touquet « Jeunes ». Hélas pour lui, ses deux premières participations se sont terminées sur des casses mécaniques. « Je n’en ai pas un bon souvenir, c’est clair ! », explique-t-il. « Mais bon, on va réessayer cette année encore en mettant toutes les chances de notre côté pour éviter la casse… Dès les vacances de Noël, on va reprendre l’entraînement dans le sable. »
Pour progresser rapidement, le champion de Belgique Espoirs a la chance de pouvoir compter sur le clan Fraikin. « J’ai la chance de rouler sur une KTM SX 125cc préparée par Pierre Fraikin qui est un vrai spécialiste en la matière. De plus, avec Marc (Fraikin, ndlr) et Pierre, j’ai la chance d’avoir des gens d’expérience à mes côtés. Ils ont l’expérience de la moto au plus haut niveau et ils peuvent me conseiller à tous les niveaux. Cela m’aide énormément ! », reconnaît Benjamin.
L’an prochain, c’est dans la catégorie des Nationaux 125cc que l’on le retrouvera à la FMB. Toujours au guidon d’une KTM 125cc. « Je n’aime pas la 250 4-temps. Je ne sais pas pourquoi mais la cylindrée ne me plaît pas. Je préfère nettement continuer en 125cc ! L’an prochain, je roulerai donc chez les Nationaux 125 à la FMB mais j’espère aussi pouvoir participer à quelques épreuves du championnat d’Europe 125cc, lorsque ce n’est pas trop loin de la Belgique. Je sais que c’est de plus en plus difficile mais on rêve bien sûr toujours d’avoir des opportunités et de pouvoir les saisir pour accéder au meilleur niveau ! Pour l’heure, j’ai la chance de pouvoir compter sur le soutien de quelques précieux partenaires comme KTM Belgique, Fraikin Motos et la biscuiterie Brichard qui me permettent de rouler dans d’excellentes conditions. Merci à eux ! Sans oublier, bien sûr, mes parents sans qui rien ne serait possible. »
Texte: Olivier Evrard | Photos: Bernard Dumont
