Star en devenir dans la catégorie MX2, Damon Graulus, on s’en souviendra, avait manqué de peu le titre de champion Europézn l’an dernier, Nick Kouwemberg s’étant emparé de la couronne in extremis. Cette année, Graulus courra justement aux côtés de Kouwemberg au sein du team Honda-JTech et cela dans le cadre du championnat du monde MX2. L’occasion de s’entretenir quelques instants avec le pilote belge…
Pas mal de changements pour toi Damon au cours de ces derniers mois !
Damon Graulus: «C’est sûr! Ceci dit, la transition s’est opérée en douceur car je me suis très vite adapté à mon nouveau team ainsi qu’à la Honda (Graulus roulait sur une Yamaha l’an dernier, NDLR). Même des petites modifications comme un guidon ou un échappement différents, ou que sais-je encore, ne m’ont pas le moins du monde dérangé. C’est un vrai plaisir de rouler sur la CRF250R mais je le savais déjà lorsque j’ai essayé la moto avant de signer chez J-Tech. »
C’est la première fois que tu vas rouler pour un team qui n’est pas belge. Cela doit t’avoir semblé bizarre, non?
Damon Graulus: «C’est vrai qu’au début, il y avait un changement de langue et une autre culture… Pourtant, on s’est tout de suite bien entendu avec le team. J’ai été dès le début passer quatre semaines dans leurs ateliers qui sont situés dans les environs de Parme, ce qui a été un excellent moyen de faire connaissance. L’ambiance est très familiale chez J-Tech et tout le monde travail dur et de façon professionnelle. Ils sont très agréables avec moi et ils font un maximum pour m’aider. Mon mécanicien Christian et moi nous travaillons très bien ensemble et j’ai déjà l’impression de faire partie du team depuis longtemps! C’est également agréable de disposer de très beaux circuits – je parle de circuits dignes d’un GP! – à moins de deux heures de route. »
L’an dernier, en début de saison, tu avais eu du mal à te mettre en route mais tu as terminé très fort… c’est un bon résumé de ta saison?
Damon Graulus: « Oui, c’est un peu ça. Mes premières courses ont été désastreuses. Je n’avais engrangé que deux points après les deux premiers GP outre-mer. C’était bien en deçà de mes espoirs et de ceux du team. Les choses se sont bien améliorées par la suite, en fin de saison notamment, mais sur un plan général, ma saison a été assez moyenne. Pourtant, on ne peut pas dire que j’ai perdu mon temps, loin de là. C’est vrai que mentalement, cela n’a pas été facile, surtout lorsque je suis redescendu en championnat d’Europe. J’ai appris beaucoup de tout ce à quoi j’ai participé en 2015 et je me sens beaucoup plus fort aujourd’hui grâce à tout cela. Ce sont des choses dont je vais me servir pour bâtir mon avenir. »
Jusqu’à présent, tu as obtenu trois titres nationaux importants en MX2 -en France, en Belgique et aux Pays-bas – et c’est toi qui as remporté le plus de manches dans le cadre du championnat d’Europe 250 l’an dernier. Le moment est venu de faire encore un pas en avant…
Damon Graulus: « C’est évidemment agréable de remporter des titres nationaux, cela fait bien sur un CV. Cependant, ce sont les épreuves internationales qui comptent le plus et c’est vraiment dommage que j’aie raté le titre de champion d’Europe même si Nick (Kouwemberg) ne l’a certainement pas volé car c’est lui qui a été le plus régulier. Enfin, c’est en GP que tous les pilotes veulent briller et ce sera mon prochain objectif. »
Tu as réalisé une cinquième place à Mantova dans le cadre des épreuves d’avant-saison mais en ce qui concerne le championnat du monde, on ne peut pas dire que que tu sois déjà très connu. Cela peut représenter un avantage pour toi, non?
Damon Graulus: « C’est également mon avis. Je n’ai pas beaucoup roulé en GP jusqu’à présent et il est difficile pour les gens de pouvoir émettre des pronostics à mon encontre. Au contraire des pilotes qui ont déjà montré ce qu’ils valaient à ce niveau, je n‘ai pas la moindre pression. Je pourrais surprendre pas mal de monde cette saison. Ni le team ni l’usine Honda ne me mettent la pression mais en ce qui me concerne, je veux montrer ce que je vaux. Je peux désormais piloter une moto au plus haut niveau. Il faut que je réalise mes rêves en tant que pilote professionnel. »
Tu penses que le fait d’avoir d’abord terminé tes études a été un handicap pour ta carrière?
Damon Graulus: « C’est difficile à dire. Heureusement que je ne suis pas le seul pilote à avoir terminé l’école mais c’est vrai que pas mal de garçons veulent se concentrer uniquement sur le motocross! Il y a du bon et du mauvais à ce sujet. Auparavant, je ne roulais qu’une fois par semaine et c’est vrai que le fait d’être professionnel, cela aide beaucoup sur ce plan-là! Maintenant, c’est vrai aussi que je suis content d’avoir obtenu mon diplôme. Je suis indépendant, j’ai un graduat en commerce et je me rends compte que cela m’aide déjà aujourd’hui.La comptabilité, l’économie, le commerce ne me sont pas des choses étrangères… »