Motocross

Erik Willems : de l’ambition à revendre !

Erik Willems : de l’ambition à revendre !
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

S’il est une date inscrite en rouge dans l’agenda d’Erik Willems, c’est assurément celle du 8 octobre prochain. Le jeune pilote Husqvarna, 19 ans, disputera en effet le deuxième week-end d’octobre la finale du championnat de Belgique de motocross sur le circuit de Baisieux. Après une saison européenne prometteuse, le Brabançon tentera d’inscrire un titre de champion de Belgique à son palmarès.

 

Tu arriveras à Baisieux avec 11 points de retard sur Dietger Damiaens. Tu as donc encore une chance de devenir champion de Belgique. Quoi qu’il arrive, tu as assurément donné de la couleur au championnat !

Erik Willems : « Oui, en effet, nous nous battons depuis le début de saison et cela rend le championnat intéressant. Dietger et moi sommes du même niveau. Dommage que j’ai connu des ennuis mécaniques, mais ce sont des choses qui arrivent. En fait, après Orp-le-Grand, j’étais en plein dilemme car Robert Gielis m’avait sélectionné pour la Coupe de l’Avenir afin de rouler dans le team belge. Mais comme l’épreuve a lieu en même temps que la finale du championnat, j’ai dû faire un choix. J’ai préféré disputer le championnat jusqu’au bout. On verra bien comment cela se termine ! »

Un commentaire sur les bons résultats obtenus cette saison ?

Erik Willems : « L’hiver passé, je n’ai pas trop travaillé. Je me suis plutôt concentré sur le fait d’arriver en forme pour la première épreuve du championnat EMX300, qui se déroulait le 21 mai seulement en Allemagne. Dans les premières épreuves FMB de la saison, je voulais surtout prendre de bons départs, rester calme, ne pas chuter et marquer de gros points. Je n’avais certainement pas l’ambition de gagner. J’avais bien sûr l’envie de bien figurer au championnat mais un championnat comme celui-là, il n’y a pas vraiment d’autre possibilité que de le prendre course après course. Et cette stratégie m’a plutôt bien réussi ! »

Qu’avais-tu fait l’an dernier ?

Erik Willems : « J’ai fait beaucoup de cross inters en France, quelques courses en Hollande et en Belgique, notamment à Orp et Balen, aussi. En France, j’ai roulé dans le top-10 sur les épreuves Elite de Romagné et Saint-Thibery. A Markelo, j’ai aussi terminé dans le top-10 avec une Yamaha 450. Mon objectif, c’est d’arriver en GP d’ici 2 à 3 ans et je sais combien il est important de savoir rouler sur tous les types de circuits. »

Tu travailles avec un entraîneur ?

Erik Willems : « Non, je n’ai pas d’entraîneur personnel. Mais je contacte régulièrement Yves Devlaminck. J’ai aussi fait un stage avec Jeremy Coen. J’ai par contre un coach physique, Mathieu Beulens, qui entraîne aussi Jeremy Coen. Il m’a concocté un programme. A côté de cela, j’essaie aussi d’échanger avec de bons pilotes ou alors d’alle rouler avec eux, comme Nicolas Dercourt. J’ai même déjà roulé avec Jeffrey Herlings. Je roule souvent dans le nord de la France. »

As-tu l’impression d’avoir davantage de supporters parce que tu roules sur une machine 2-temps ?

Erik Willems : « Oui ! Ce n’est pas toujours simple mais j’aime le pilotage du 2-temps. A l’invitation de Stefaan Minne, de Husqvarna Belgique, je suis allé sur la présentation des Husqvarna 2018 à Veldhoven. Là, j’ai pu tester toute la gamme. Bien sûr, je suis un peu plus rapide avec une 450 mais je prends malgré tout plus de plaisir sur la 2-temps ! Je suis très content du feeling que j’ai avec la Husqvarna. Avec Ronny Van Hove, nous avons bien travaillé sur les réglages de la moto. Ma prochaine course, ce sera la finale du championnat EMX250 à Villars-sous-Ecot, en France, ce week-end. J’y roulerai avec une 250 2-temps. Sans doute serai-je le seul 2-temps au départ ! Bon, on verra comment cela se passe… mon premier objectif, c’est évidemment de me qualifier. »

Un titre EMX300 parmi les prochains objectifs ?

Erik Willems : « Oui, cela en fait en effet partie, remporter le titre EMX300 au guidon de la Husqvarna. A moins qu’une autre offre plus intéressante n’arrive, évidemment. Sur le plan national, je ne sais pas encore bien. Je pourrais faire le championnat de Hollande au guidon d’une 250 2-temps, ce qui sera autorisé en 2018. Cela peut certainement être intéressant de rouler le championnat Dutch Masters face à des pilotes comme Thomas Covington, Thomas Kjer Olsen, Bas Vaessen ou Calvin Vlaanderen. »

A côté du motocross, que fais-tu ?

Erik Willems : « Je viens de terminer mes études secondaires et je travaille à présent 2 jours par semaine dans l’entreprise de mon père. Le reste du temps, je peux m’entraîner et me concentrer sur le motocross. J’espère l’an prochain recevoir davantage de soutien de la part de l’ADEPS. Je veux évoluer étape par étape, en évitant les blessures. Cette année s’est bien déroulée. Je sais que le chemin est encore long mais le travail est toujours récompensé ! »

Sais-tu déjà ce que tu feras en 2019 ?

Erik Willems : « Comme expliqué, je voudrais idéalement pouvoir enlever le titre EMX300 l’an prochain, ce qui me permettrait de me lancer en MXGP en 2019. Mon âge joue en ma faveur, j’ai sans doute encore une belle marge de progression. J’ai très envie d’apprendre, de progresser chaque jour. Je sais que j’aurai pour cela besoin d’un coach, quelqu’un qui me suive à l’entraînement, qui sait voir ce que je dois améliorer. Mon père n’a pas l’expérience nécessaire. Il a roulé un peu en enduro mais il ne m’a pas poussé à faire du motocross pour accomplir un de ses rêves ou quelque chose du genre. C’est peut-être cela ma force. Il m’a soutenu parce que je voulais rouler et que j’ai toujours fait ce qu’il fallait pour m’améliorer. D’autres ne peuvent pas supporter la pression mise par leurs parents et finissent par arrêter. »

Vos commentaires