Motocross - Circuits permanents

Thierry Klutz : « Un permis d’environnement devenu impossible à obtenir »

Thierry Klutz : « Un permis d’environnement devenu impossible à obtenir »
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Redorer le blason de la moto tout terrain et tenter de sensibiliser le monde politique à l’engouement qu’elle suscite : voilà les objectifs que s’est fixés Thierry Klutz dans sa longue et périlleuse chasse aux fameux permis de classe 1, sésame incontournable dans le cadre de l’ouverture de sites dédiés à la pratique du motocross ou de l’enduro. Un permis qui semble aujourd’hui devenu pratiquement inacessible tant le chemin qui y mène est semé d’embûches…

« Depuis des années, je n’ai rien lâché en vue de trouver des solutions aux problèmes des circuits permanents en Wallonie », explique Klutz. « Dans cet exercice, j’ai été soutenu par de nombreuses personnes et moqué par d’autres, lesquels me reprochaient d’avoir totalement échoué… Comme si je faisais la pluie et le beau temps en Wallonie ! »

« L’image de la moto tout-terrain n’est pas celle qu’elle mérite. »

« Pourtant, conscient que l’image de la moto tout-terrain n’est pas celle qu’elle mérite, en 2013, j’ai sollicité l’adeps et la FMWB en vue de proposer l’initiation à la moto en centres Adeps », poursuit-il. « Grâce au soutien de personnes qui croyaient à mon projet, à l’Adeps et à la FMWB, celui-ci a pu se concrétiser. L’objectif non dissimulé était de proposer l’activité moto au grand public et ainsi ouvrir l’accès à la moto à des enfants qui ne l’auraient jamais pratiquée sans l’encadrement rassurant offert par l’Adeps. A mes yeux, c’était un des moyens qui permettraient d’améliorer notre image, de sensibiliser le pouvoir politique sur l’engouement des jeunes pour la moto. Je comptais de la sorte me constituer des arguments sur lequels m’appuyer pour obtenir éventuellement leur soutien dans la décision finale à l’ouverture de circuits permanents. Les titres mondiaux ne les ayant pas convaincus (44 titres de champion du monde pour la Belgique), peut-être l’intérêt démontré par des jeunes issus de toutes les couches sociales y parviendrait-il… »

« Les stages d’initiation sont un réel succès. »

Le bilan de l’opération est plus que positif. « Aujourd’hui, 5 ans plus tard, après plus 80 000 euros dépensés par la FMWB, nous sommes présents sur plusieurs salons sportifs, nous organisons plusieurs journées d’initiations offertes et ainsi que 6 semaines de stage sur les 8 semaines que comptent les deux mois de vacances (2 au Sart Tilman, 2 à Neufchateau et 2 à Loverval) avec un taux de remplissage de plus de 90%. Vu le succès rencontré, d’autres centres souhaitent intégrer l’initiation à la moto dans leurs activités sportives », se réjouit Klutz.

Et pourtant…  « Depuis plus de 10 ans, je dois faire face à un CoDT (ancien CWATUP) qui rend le permis d’environnement classe 1, obligatoire pour ouvrir un circuit de motocross permanent, bien difficile à obtenir. Et il serait sans doute plus correct de dire que ce permis est toujours impossible à obtenir. » Les récentes évolutions dans le dossier du circuit de Bertix en sont la preuve. « Concernant le projet de circuit à Bertrix, je suis déçu et choqué par l’avis du ministre Di Antonio. Celui-ci a cassé l’avis de son administration qui avait pourtant rendu un avis favorable à l’octroi d’un permis de classe 1 à Bertrix », conclut-il.

 

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