Portrait

Yves Utens : « Lorsque je commente une course, j’adore faire monter l’adrénaline ! »

Yves Utens : « Lorsque je commente une course, j’adore faire monter l’adrénaline ! »
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

Si vous suivez les épreuves de motocross ou d’enduro en Belgique, vous connaissez forcément la voix d’Yves Utens. Après sa carrière sportive, le Brabançon a trouvé une reconversion qui lui réussit plutôt bien dans l’animation des épreuves. Speaker sur de nombreux événements de notre calendrier, comme le championnat de Belgique d’enduro, le Superbiker de Mettet, les 12 Heures de la Chinelle ou encore la manche belge du championnat MXGP à Lommel, Yves est là pour nous faire vivre avec la passion qui le caractérise le spectacle proposé par les pilotes.

« Depuis mes 12 ou 13 ans, je voulais être journaliste sportif. Malheureusement, je n’ai pas choisi les études pour réaliser mon rêve. A l’inverse d’un ami d’enfance, Pierre Migisha qui pour sa part l’est devenu. Quand je le voyais passer à la télévision, j’avais toujours un certain regret », explique Yves Utens.

Avant de poursuivre : « Puis le destin a joué son rôle. En mars 2010, je devais rouler à Warnant, épreuve d’ouverture de la saison belge d’enduro. Deux semaines plutôt, ma maman est décédée et je n’étais pas en état de rouler à Warnant. Cette année-là, Thierry Klutz est devenu le promoteur de la discipline et il cherchait un speaker. Je l’ai contacté et il m’a donné ma chance. Le soir de la course, Thierry est venu me féliciter et m’a dit « tu fais toute la saison ». Voilà comment j’ai arrêté de rouler pour commencer à parler. »

 

« Mon défi à chaque course : faire ressentir ma passion au travers du micro »

 

Derrière le micro, Yves Utens convainc. Le ton du Brabançon, sa connaissance de la moto tout-terrain, sa complicité avec les pilotes plaisent au public et forcément aux organisateurs. Les propositions s’enchaînent. « Quelques mois plus tard, l’AMPL m’a demandé de faire quelques piges, puis la FMB pour l’épreuve du RMC Pierreux. Sur cette épreuve, j’ai animé en duo avec Léon Van Getsel, figure emblématique du nord du pays. Le courant est très bien passé entre nous. Depuis, qand il doit être secondé par un speaker francophone, il me conseille aux organisateurs. C’est comme cela que je me retrouve avec lui au Grand Prix de Belgique MXGP à Lommel. Dans la foulée, c’est le MP41, club de Saint-Hubert qui a fait appel à mes services pour la manche belge du championnat du monde d’Enduro. C’était une première en Belgique. Un week-end de folie, une organisation au top, une ambiance incroyable, le public, les pilots étaient survoltés. Des événements exceptionnels qui m’ont offert une reconnaissance dans tout le pays en tant que speaker. »

« Selon moi, un bon speaker doit connaître son sujet sur le bout des doigts », nous explique Yves. « Il doit avoir une excellente connaissance des détails de l’organisation, des personnes, des partenaires à mettre en lumière, connaître le palmarès des pilotes, se renseigner sur les informations du paddock. S’exprimer facilement, avoir le sens de l’improvisation et savoir se donner à 100% pour faire vivre intensément la course avec passion et dynamisme sont également des éléments importants. Sans oublier qu’il faut penser à parler des premiers comme des derniers. »

« Le fait d’avoir roulé est un avantage indéniable », confie-t-il. « Cela me permet de sentir la course, d’analyser les trajectoires, de faire part de mon expérience de pilote au public. Pour les interviews, je pose des questions pertinentes sur le tracé, la mécanique… »

« Ce que j’apprécie le plus lorsque je commente, c’est lorsque la course s’anime, les dépassements, changements de position, faits de course, attaques…. J’adore faire monter l’adrénaline, je m’emballe un peu comme si j’étais sur la moto et je pense que le public apprécie. »Un rôle clé sur une organisation que Yves assume pleinement. « Les pilotes et les organisateurs me le rendent bien », reconnaît-il. « Avoir Joël Smets en personne qui me téléphone pour que je présente l’équipe belge à la presse pour le Motocross des Nations, c’est le genre de choses qui fait plaisir. Certains pilotes viennent me demander les temps, les classements, les trajectoires à prendre ou à éviter. Je reçois des maillots pour ma collection… Oui, entre le speaker et les pilotes, il existe une relation particulière. Avec les organisateurs aussi, un travail d’équipe s’installe d’année en année. Lors de l’épreuve de Vitrival par exemple, l’AMC Sambreville m’a offert un trophée lors de la remise des prix. J’étais sans voix… »

« En 2019, je serai présent sur une grand partie du championnat de Belgique d’enduro, sur le Championnat BEX, et quelques motocross dont celui d’Orp le Grand, le GP de Belgique à Lommel, le Superbiker de Mettet sans oublier les mythiques 12 heures de la Chinelle dont j’assure l’animation avec Etienne Nicaise et l’aninateur radio Marc André. Et je serai bien sûr présent sur MXMag.be avec mes videos d’interviews. Mon défi à chaque course : faire ressentir ma passion au travers du micro et donner un maximum d’info au public tout en le faisant vibrer. Mon rêve ? Animer un Motocross des Nations et devenir consultant télé. »

« Je tiens à profiter de l’occasion pour remercier les organisateurs qui me font confiance ainsi que mon épouse et ma fille car je suis évidemment rarement à la maison le dimanche.

Vos commentaires