Rallye - Africa Eco Race

Nicolas Charlier raconte son Africa Eco Race : « J’avais toujours rêvé de participer à un rallye »

Nicolas Charlier raconte son Africa Eco Race : « J’avais toujours rêvé de participer à un rallye »
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Alors que toute l’attention médiatique a tendance à se focaliser sur le rallye Dakar qui s’est exporté il y a 5 ans déjà vers les plaines désertiques d’Arabie saoudite, se dispute chaque année presqu’au même moment un rallye qui aspire à offrir aux passionnés d’aventure une épreuve authentique, construite sur les fondations sur lesquelles s’est construite la légende de ce qui s’appelait à l’origine le « Paris-Dakar ». 

Pour la 15ème fois, les concurrents ont traversé durant plus de 6000 kilomètres le Maroc, la Mauritanie puis le Sénégal pour rejoindre le fameux Lac Rose, empruntant ce que les organisateurs de l’Africa Eco Race appellent « la vraie route vers Dakar ».

Cette année, parmi la cinquantaine de motos engagées sur le rallye africain, la Yamaha Ténéré équipée du nouveau kit GYTR de Nicolas Charlier. « J’avais toujours eu quelque part dans ma tête l’envie de rouler en rallye », entame le pilote brabançon. « Je rêvais de Dakar mais je savais très bien que ce genre d’épreuve, plus dangereuse par nature, demande énormément d’expérience.  J’ai donc fait de l’enduro puis du Supermoto en laissant le rallye de côté. Mais arrivé à 31 ans, je me suis dit que c’était le bon moment. »

Pour préparer sa participation à l’Africa Eco Race, Nicolas s’est rendu sur un rallye en Grèce au printemps dernier afin de découvrir la discipline sur une épreuve plus typée enduro. Il a ensuite disputé le rallye du Maroc en SSV en tant que copilote.

« J’avais le Dakar en tête mais j’ai eu l’opportunité de participer à l’Africa Eco Race et je suis donc parti là-dessus sans trop hésiter », poursuit le pilote Yamaha. « C’est moins « pro » que le Dakar mais c’est aussi plus convivial. J’ai eu la chance de pouvoir disposer d’une bonne machine avec la Yamaha Ténéré au guidon de laquelle j’ai vraiment passé de bons moments. C’est un bicylindre de 220kg forcément plus lourd qu’une machine de rallye traditionnelle comme celle que la FIM impose au Dakar mais c’est franchement une excellente expérience, la moto est très agréable à piloter. J’ai aussi pu intégrer l’excellente structure de Marc Bourgeois, qui gérait l’équipe Yam à l’époque sur le Dakar. C’est une grosse équipe, bien structurée, avec beaucoup d’expérience du rallye. Pour moi, c’était les conditions idéales pour apprendre. J’ai pu beaucoup partager avec les deux pilotes de pointe du team, Botturi et Tarès, ça a été une expérience très enrichissante pour moi. »

« J’ai vécu une expérience inoubliable ! »

« Le parcours était tout simplement magnifique », souligne Nicolas. « Si le Dakar me fait rêver en tant que course, car cela reste l’épreuve de référence en rallye, les pistes d’Afrique que nous avons traversées avec l’Africa Eco Race me font davantage rêver que celles d’Arabie saoudite. J’ai vécu là-bas une expérience inoubliable. J’en reviens à peine mais je dois dire que je n’ai déjà qu’une envie : y retourner ! »

« Nous avons traversé trois pays, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, pour rejoindre le mythique Lac Rose, j’ai découvert des paysages colorés chaque jour différents, des endroits de bivouac qui eux aussi changent chaque jour, des populations de plus en plus accueillantes au fur et à mesure que nous nous dirigions vers le sud. J’ai clairement envie de revivre cela », confie notre compatriote.

« Maintenant, je vais prendre le temps de me poser et de réfléchir à ce que je veux pour la suite, vérifier les opportunités qui s’offrent à moi aussi. Je termine 9ème du classement cette année. C’est bien mais j’ai envie de profiter de l’expérience acquise cette année pour faire mieux. ».

Une chose est certaine : quelles que soient les pistes sur lesquelles nous le retrouverons dans les mois qui viennent, l’aventure du rallye moto ne fait que commencer pour Nicolas Charlier.

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