Published On: 28 août 2024

Après avoir brillamment réussi son entrée en enduro, l’année 2024 marquait un tournant décisif pour l’ambitieux Erik Willems, 26 ans. Il s’apprêtait à concourir pour la première fois sur le mondial EnduroGP, fort de son titre de champion d’Europe acquis deux ans plus tôt. Cependant, une chute sévère lors de l’épreuve d’ouverture du championnat de France d’enduro a bouleversé ses plans. Le pilote TM Boano Factory partage son expérience.

Willems avait parfaitement pris en main la TM 300 deux temps. Grâce à une préparation intensive, il avait obtenu des résultats prometteurs dans les premières compétitions : une deuxième place au général au championnat de Belgique à Saint-Hubert et une victoire remarquable au général lors de la première journée du championnat de France à Rocroi. Mais le second jour, une lourde chute a eu des conséquences toutes aussi lourdes pour le Brabançon : une rotule fracturée, la main gauche brisée et une vertèbre endommagée.

Nous sommes quatre mois après ta violente chute en France. Comment vas-tu maintenant ?

Erik Willems : « Je commence à voir la lumière au bout du tunnel. Je dois reconnaître que le chemin a été difficile. Initialement, je prévoyais de revenir fin juillet pour participer aux ISDE avec l’équipe belge. Cependant, une infection au genou m’a contraint à subir une autre opération fin juillet. J’ai dû passer des mois en rééducation, annulant tous les progrès précédemment réalisés. »

Quelles conséquences ceci a-t-il sur ton avenir sportif ?

Willems : « Cela signifie que je dois renoncer à cette saison. Néanmoins, je compte poursuivre ma participation sur l’EnduroGP avec TM Boano. Nous collaborons bien ensemble. Bien que je sois un pilote de soutien, l’équipe apprécie ma présence. Ils reconnaissent mon potentiel et ma contribution à l’ambiance positive de l’équipe grâce à mon enthousiasme et ma personnalité. C’est toujours agréable à entendre. Mon objectif est de me concentrer entièrement sur le mondial en 2024 et 2025. Un retour sur le championnat d’Europe reste envisageable, mais je vis mes meilleures années en tant que pilote et athlète. Je vais donc rester fidèle à mon plan. L’année prochaine, je donnerai tout à l’EnduroGP. Ainsi, j’aurai fait tout mon possible pour réaliser mon rêve. Sans regrets ! »

En fait, la saison 2025 commence maintenant pour toi ?

Willems : « Effectivement, c’est ma vision des choses. J’ai désormais le temps de me préparer de manière optimale, de planifier minutieusement et de m’attaquer avec enthousiasme à 2025. Mon objectif est de participer de nouveau au championnat de France et au championnat de Belgique, en plus du championnat du monde. En cas de conflit entre les championnats français et belge, je privilégierai sans doute le championnat de France, comme cela a été le cas cette année. Cela me permet d’apprendre plus et c’est une demande de l’importateur français de TM. »

Quel regard portes-tu sur le passage de Husqvarna à TM ?

Willems : « Cet hiver a été très chargé pour moi. Entre le passage à un moteur deux-temps, l’intégration dans une nouvelle équipe et l’adaptation à un environnement différent, j’ai eu fort à faire. J’ai passer beaucoup de temps en Italie, où tout semblait évoluer positivement. Mes débuts en EnduroGP n’ont pas été spectaculaires, avec trois arrivées dans le top 8 en E3 et une en neuvième position. Cependant, avec plus de temps, je suis convaincu que j’aurais progressé. Viser une place dans le top-5 en E3 était mon objectif pour la saison, et cela reste tout à fait atteignable. »

Le public MX te connaît surtout comme un spécialiste du deux-temps. Tu as roulé devant sur le championnat EMX300 pendant plusieurs années et tu y as réalisé quelques podiums. Qu’est-ce que ça fait de revenir sur un deux-temps ?

Willems : «Fantastique ! Il semble qu’une moto deux-temps corresponde parfaitement à mon style de pilotage. En outre, la TM 300 offre une expérience particulièrement plaisante. À mon sens, c’est actuellement l’une des motos d’enduro deux-temps les plus compétitives sur le marché. Sa puissance est réellement stupéfiante ! Elle est aussi très maniable, remarquablement équilibrée et produit un son tout aussi fantastique. »

Il paraît que la moto te manque énormément…

Willems : « Absolument, elle me manque énormément. Je prévois de remonter sur la moto fin septembre, début octobre. J’attends ce moment avec impatience. La douleur liée à une blessure et l’épreuve que représente parfois la rééducation sont une chose, mais il y a également le côté mental. C’est frustrant de décevoir les gens qui croient en moi, mais les blessures sont malheureusement une réalité de la vie. Un grand merci à TM Belgium, Delpi Moto, Lamouline, Boost Up, Tasty, De Simone et Shot Race Gear. Comme on dit : ‘Tomber sept fois, se relever huit fois’. »

Des paroles inspirantes ! Bonne chance pour ton retour sur le devant de la scène.

Willems : « Merci ! »

Photos: Erik Willems, Enduro France