Jeremy Coen, on le connaît pour son école de pilotage JCMX mais aussi pour son palmarès sportif de premier ordre, avec des victoires et des places d’honneur conquises sur de nombreux championnats, essentiellement en France. A 33 ans, le pilote Kawasaki a repris la compétition cette année après avoir mis sur pause sa carrière sportive durant deux années.
« J’ai commencé la moto à l’âge de 5 ans. Très tôt, j’ai eu la chance de participer à des épreuves du championnat d’Europe en 50cc, puis au championnat du monde en 65cc, qui se disputait à l’époque sur trois épreuves », se souvient Jeremy Coen. « En passant en 85cc, j’ai intégré les championnats français comme le Minivert et le Cadet. Lors de ma dernière année dans cette catégorie, j’étais sous contrat avec Yamaha Moto & Co. Je bénéficiais de deux motos et l’objectif était clair : viser un top 3 au championnat de France Cadet. Malheureusement, une blessure est venue interrompre ma saison et a mis fin prématurément à ce contrat. »
« Par la suite, j’ai pris part à quelques courses en 125cc, notamment le MX Master Kids, ainsi qu’à des épreuves FMB en catégorie Espoir. Quelques mois plus tard, j’ai été repéré pour rouler sur une Honda 250, avec le soutien du concessionnaire Casu Moto, qui me fournissait les motos », poursuit notre compatriote.
« Malheureusement, des difficultés familiales puis financières m’ont empêché de poursuivre mes objectifs à ce niveau. La suite de ma carrière s’est donc recentrée sur des épreuves régionales, avec quelques participations à des compétitions internationales. Par la suite, j’ai passé mes diplômes d’encadrement à l’ADEPS ainsi qu’auprès de la Fédération FMWB, ce qui m’a permis de créer ma propre école de pilotage JCMX. »
Aujourd’hui, Jeremy a repris la compétition après deux années d’interruption, faisant du National français son objectif principal. « Ma dernière vraie saison remonte à 2022, où j’avais disputé le championnat régional des Hauts-de-France et remporté la catégorie MX1. Après ça, j’ai un peu perdu la motivation et l’envie de rouler. Cette année, j’ai eu envie de me relancer dans un nouveau défi, sur un championnat que je ne connaissais pas encore », nous explique-t-il. « Le National 450 représentait l’opportunité de découvrir de nouveaux circuits, de me confronter à des pilotes que je n’avais jamais affrontés. Et puis, d’un point de vue logistique et financier, c’était une saison encore accessible pour moi, avec des épreuves pas trop éloignées. »
« Mon objectif en début de saison était clair : intégrer le top 5 du championnat et surtout prendre du plaisir. Finalement, j’ai réussi à terminer à la 3e place, donc c’est un objectif largement atteint. Je suis vraiment satisfait de cette progression tout au long de la saison. Cependant, même si mes résultats étaient plutôt positifs en début de saison, je n’étais pas totalement satisfait. Je ne prenais pas vraiment de plaisir sur la moto, je sentais que je manquais de rythme, notamment à cause du peu de compétitions des dernières années. Mes séances chronos étaient pourtant bonnes, je savais que la vitesse était là, mais je n’étais pas encore complètement libéré dans mon pilotage. J’appréhendais les contacts, et les premiers tours de manche, surtout en peloton, c’étaient compliqués pour moi. Mais au fil des épreuves, j’ai retrouvé de la confiance, de meilleures sensations, et surtout du plaisir. Je me suis relâché, et ça m’a permis de hausser mon niveau. J’ai pu me battre aux avant-postes. La progression était nette, au point que je visais une victoire sur la dernière course », analyse notre compatriote.
« La finale ne s’est malheureusement pas déroulée comme je l’espérais », précise-t-il, « Lors de la séance chrono, au deuxième tour, j’ai chuté lourdement dans une descente en perdant l’avant dans la phase de freinage. J’ai percuté le sol tête la première dans le vélodrome, la moto m’est retombée dessus et je suis resté inconscient pendant 2 à 3 minutes. Pendant plus de 20 minutes après la chute, je n’avais aucun souvenir de ce qui s’était passé. Malgré les douleurs, une épaule sérieusement touchée, de nombreuses contusions et un traumatisme crânien. J’ai tenu à prendre le départ pour défendre ma 3e place au championnat. »
« Si je ne dois retenir que le positif, je retiens avant tout ma régularité et une vraie progression tout au long de la saison. J’avais des objectifs clairs, et le fait de les avoir atteints rend cette saison très satisfaisante. L’ambiance entre les pilotes était également très bonne, ce qui a rendu l’expérience encore plus agréable », explique-t-il. « Pour les points un peu plus négatifs, je dirais qu’il m’a fallu du temps pour vraiment retrouver le rythme en début de saison. Je manquais de relâchement et de fluidité dans mon pilotage, notamment dans les premiers tours. Mais au final, ce sont des aspects que j’ai réussi à améliorer au fil des courses. Dans le négatif il y aussi, sur certaines épreuves, c’est le manque de préparation des pistes, notamment au niveau de l’arrosage, ce qui pose un vrai problème de sécurité. Et puis, le fait de rouler le même week-end que les side-cars ou les quads n’a pas aidé non plus, les terrains, qui deviennent vite mono-trace ou béton, ce qui enlève du plaisir et complique les dépassements. »
« A présent, j’aimerais notamment participer à la Chinelle, ainsi qu’à certaines épreuves Inter. Cela dit, tout dépendra de mon état physique dans les semaines à venir, suite à ma chute. Ma priorité reste de bien récupérer avant de valider un programme définitif. Si physiquement tout va bien, il y a de grandes chances qu’on me verra à la Chinelle. Pour l’instant, rien n’est encore confirmé, donc je ne peux pas en dire beaucoup plus sur l’équipe ou l’organisation. Mais une chose est sûre : si je m’engage, ce ne sera pas pour faire de la figuration. J’irai pour être compétitif ! »
« Un immense merci à ma compagne pour son investissement, son soutien et toute la motivation qu’elle m’a transmise tout au long de cette saison. Merci également à mon ami Fidel, à son pote Cedric Pics et à sa compagne Laeti Piette PaMan pour leur présence, leur aide précieuse et les photos. Merci à mon papa Robert Coen, et à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à cette réussite. Peu importe la manière ou le moment, votre soutien a compté ! Un immense merci évidemment à tous mes partenaires et soutiens, sans qui ce retour en championnat n’aurait pas été possible. »
Les partenaires de Jeremy Coen
- JCMX École De Pilotage Moto
- MX15 MOTO CLUB
- SPRL Pablo mx team
- Casu Motos
- Hrs Suspension
- Ufo Plast
- Evrard Valentin Toiture
- Dirt&Die
- Nord Ltp Eurl
- Clément Camus Terra’c
- Scratchidesign François
- Mx711pegs














