Published On: 20 février 2015

Jeremy Van Horebeek, vice-champion du monde MXGP en 2014, reste extrêmement prudent quant à ses chances de devenir champion du monde en 2015, ce qui en ferait le premier champion du monde belge depuis le titre de Steve Ramon en 2007. Le pilote du Yamaha Factory Racing Yamalube team est totalement conscient de tous les périls qui attendent les pilotes de GP lors d’une saison qui sera très longue. Le calendrier comporte en effet dix-huit GP et trente-six manches, ce qui en fait la saison la plus longue de ces dernières années. Van Horebeek se souvient des erreurs qu’il avait commises et qui avaient entraîné une blessure à la cheville et un visage en sang à la fin d’une campagne 2014 qui avait été par ailleurs excellente en ce qui le concerne.

« J’ai dit au team ‘nous avons un objectif, c’est le championnat,’ et si nous terminons dans le top-trois, c’est formidable mais cela peut également être un désastre, » a déclaré la semaine dernière Jeremy Van Horebeek lors de la présentation des teams officiels Yamaha. »La course, c’est comme cela. Si on pense à Stefan Everts, une année, il était champion puis l’année suivante, il se blessait au genou et il devait attendre l’année d’après pour devenir champion à nouveau. On ne sait jamais ce qui va se passer en motocross. »

La façon dont Van Horebeek considère ses objectifs pour 2015 est également une manière de gérer la pression et les attentes de plus en plus grandes qui pèsent sur ses épaules. Ce statut de favori, il le doit à ses douze podiums réalisés l’an dernier. Le point culminant de sa saison 2014 a certainement été sa première victoire en MXGP au GP de la République Tchèque, à Loket, lorsqu’il avait poussé Cairoli à la faute. Cela lui avait procuré une expérience dont il avait pu tirer profit lors des GP suivants.

Van Horebeek lors de sa première victoire en MXGP à Loket

« Je sais que si tu peux rester avec Tony et si tu peux notamment rester dans sa roue, alors, il commettra des erreurs, » affirme Van Horebeek. » C’est une situation où tu peux le battre et je pense que nous avons eu les preuves qu’en lui mettant la pression, il peut aller à la faute. J’étais déjà monté souvent sur le podium avant Loket et je n’étais donc pas loin d’une victoire mais remporter enfin un GP, le premier depuis ma première victoire en 250 lors de la saison 2009, c’était super. J’étais vraiment heureux. Peut-être ne vais-je pas remporter de nombreux GP, je ne sais pas; peut-être que je ne serai que ‘Monsieur Régulier’ mais je n’ai aucun problème avec cela. Ce qui est certain, c’est que j’aimerais me battre pour le titre cette année. »

Van Horebeek croit qu’il terminera la saison dans le sommet du classement mais ils pense également que la compétition sera rude. « C’est évident qu’il y a beaucoup de bons pilotes et je pense que sept ou huit pilotes peuvent remporter un GP, » affirme Van Horebeek. » Ce sera une des plus longues saisons qu’on ait connues mais ce sera aussi une des plus grosses bagarres depuis longtemps. Si je réalise la même saison que l’an dernier, est-ce que cela voudra dire pour autant que je suis un mauvais pilote? Je ne pense pas. Il faut un peu de chance dans notre sport. Tu peux avoir la même vitesse que les autres et terminer cinquième parce que tu n’a pas trouver l’endroit où dépasser. Est-ce que tu es un mauvais pilote si tu termines cinquième? A nouveau, je ne pense pas. Chaque année voit son lot de blessures et c’est la chose la plus merdique (sic) dans notre sport. Tu as un accident stupide et tu te fais mal; cela arrive chaque saison. C’est pourquoi c’est difficile de faire des pronostics. »

Cela fait maintenant presqu’un an que Jeremy Van Horebeek a remporté son premier podium en MXGP lors du GP de Thaïlande. Le MXGP circus ne roulera plus sur le circuit de Si Racha mais sur celui de Nakhonchaisri, à l’ouest de Bangkok. Van Horebeek va cette fois essayer de monter sur le podium le plus tôt possible et cela pourrait déjà être le cas lors du GP du Qatar, le 28 février, à Losail.