Published On: 2 avril 2015

C’est un Romain Febvre un peu frustré qu’on pouvait voir dans le paddock au soir du GP d’Argentine. Le rookie de la catégorie MXGP a pourtant impressionné pas mal de monde par sa vitesse et son intrépidité au guidon de la YZ450FM d’usine au cours des trois premiers GP. En fait, le pilote français s’en voulait de ses deux chutes intervenues dans la première manche et de la huitième place qui en avait résulté. Il s’agit de son plus mauvais résultat jusqu’à présent dans le cadre d’un championnat qui l’a presque vu usurper le statut de chef de file de son coéquipier Jeremy Van Horebeek, vice-champion du monde MXGP en 2014.

La déception de Febvre en dit long sur le mental du pilote de vingt-trois ans qui n’a commencé à courir en GP qu’en 2012 et qui n’est monté sur ses premiers podiums qu’en 2013. En vérité, Romain ne devrait pas vraiment se plaindre de ses sixième, quatrième et septième places au classement général car ses résultats en font de loin le meilleur de tous les rookies venant de la MX2. L’ancien pilote KTM et Husqvarna est encore en train d’apprendre les limites de la Yamaha et de ses propres possibilités face à une concurrence qui est largement inédite pour lui.

« J’ai peut-être été trop agressif mais ma vitesse est bonne et je pense que le team est satisfait de moi, » déclarait Febvre après le GP d’Argentine. Il a en outre mis la pression sur Van Horebeek sur et en dehors des circuits de par la vitesse d’adaptation à la catégorie MXGP qui est la sienne jusqu’à présent.

« C’est certain que je voulais dépasser Jeremy, » a ajouté Febvre en évoquant la deuxième manche. « Je suis revenu sur lui lorsqu’il a commis des erreurs et il a fait de même avec moi par la suite. Sur ce circuit, il était difficile de faire une grosse différence par rapport aux autres pilotes. »

Febvre est un des pilotes qui se trouvent immédiatement derrière les Clément Desalle, Tony Cairoli, Max Nagl et Ryan Villopoto qui ont remporté toutes les manches jusqu’à présent. Romain est actuellement sixième au classement général, à un point de Gautier Paulin. Afin d’insister sur la concurrence élevée qui règne parmi les top pilotes, Febvre conclut en disant: »Je pense que les six premiers étaient séparés par douze secondes dans la deuxième manche. Cela laisse peu de place à l’erreur. «