Après trois GP, on constate que quatre pilotes – Clément Desalle, Max Nagl, Tony Cairoli et Ryan Villopoto – émergent déjà au classement provisoire du championnat du monde. Malheureusement pour lui, Jeremy Van Horebeek ne fait pas partie de ce quatuor. Pourquoi Van Horebeek, qui ne dissimulait pas ses ambitions de titre dans l’avant-saison, n’a-t-il pas pu faire un quintet de ce quatuor?
Le palmarès du pilote belge n’est pas vraiment terrible jusqu’à présent avec deux cinquièmes places et un abandon en Thaïlande. Le vice-champion du monde 2014 avait émis certains doutes quant aux réglages de sa moto après la Thaïlande mais des tests supplémentaires ainsi que des participations aux championnats de Belgique et de Hollande avaient levé ces doutes.
Il semblerait que l’arrivée cette année de Romain Febvre dans le team ait eu un rôle à jouer dans le début de saison moyen de Jeremy. En effet, Febvre se comporte extrêmement bien au guidon de la Yamaha avec notamment une troisième place au classement général du GP de Thaïlande. L’an dernier, Van Horebeek bénéficiait de l’attention exclusive du team italien comme unique pilote MXGP mais cette année, il a un adversaire direct dans son propre team. Il se peut aussi que les attentes placées en Jeremy afin qu’il réalise – au moins – son score de 2014 avec quatorze podiums soit aussi un élément de la pression que JVH semble avoir sur les épaules.
L’explication la plus simple pourrait venir du fait que la concurrence en MXGP n’a jamais été aussi élevée, ce que le pilote belge admet: » Cette année, le niveau est vraiment très élevé. Il faut simplement que nous continuions à travailler et nous paraissons être sur la bonne voie. »
En Argentine, la semaine dernière, Van Horebeek s’est foulé le pouce lors d’une petite chute juste au début des whoops dans la première manche. Il a pu reprendre la course et terminer neuvième mais cela a à nouveau été l’occasion d’un petit moment d’insécurité avant que Jeremy ne termine cinquième dans la seconde manche, son meilleur résultat cette saison.
« Je ne m’explique pas pourquoi je suis à nouveau tombé, » a déclaré Van Horebeek en essayant de comprendre pourquoi son début de saison n’est pas des meilleurs. « Ce n’est pas que je roule au-delà de mes moyens. J’ai vu beaucoup d’autres pilotes devant moi et ceux-ci roulaient vraiment comme des dingues. Je n’arrive pas à comprendre comment ils restent sur leur moto. C’est comme Ryan dans la deuxième manche: je ne comprends pas comment il reste en selle car sa moto va partout de gauche à droite. Ce n’est pas une critique mais moi, si je pilote comme ça, je me retrouve immédiatement par terre. Je ne comprends pourquoi cela m’arrive à moi mais bon, ma vitesse est là et je serai bientôt sur un podium. »