Le compte à rebours a commencé en ce qui concerne le Dakar 2014 qui débutera le 5 janvier prochain. Les attentes de Yamaha Factory sont grandes dans la mesure où le nouvelle évolution de la YZ450F Rally sera entre les mains d’une légende du Dakar, Cyril Despres. Celui-ci aura comme coéquipiers les Français Olivier Pain et Mickael Metge ainsi que le Néerlandais Frans Verhoeven.
Les pilotes Yamaha avaient fait fort lors des premières étapes du Dakar 2013 avec Pain occupant la tête de l’épreuve de la quatrième à la septième étape avant de céder le leadership à un autre pilote Yamaha, David Casteu qui avait remporté la cinquième étape. Frank Verhoeven s’était également illustré en remportant la douzième étape.
Sur le Dakar, Despres est le pilote le plus capé de la dernière décennie puisqu’il a remporté l’épreuve en 2005, 2007, 2010, 2012 et 2013. Sur l’ensemble du palmarès du Dakar, seul Stéphane Peterhansel a fait mieux en remportant six fois l’épreuve, chaque fois sur Yamaha. Despres a signé chez Yamaha en début d’année en provenance de chez KTM. La Yamaha YZ450F 2014 a été développée en tenant compte de l’immense expérience du champion français.
Verhoeven roulera quant à lui pour la seconde fois avec Yamaha Motor Europe et Yamaha Motor Netherlands. Sa première expérience sur le Dakar remonte à 2005. Le Néerlandais a remporté trois étapes et il a terminé deux fois sur le podium en 2012.
Mickael Metge sera le ‘porteur d’eau’ de Despres sur le Dakar, le jeune Français poursuivant ainsi son apprentissage en roulant avec un top pilote. Il espère pouvoir faire mieux que sa dix-huitième place de l’an dernier.
Last but not least, Olivier Pain a occupé la tête du classement pendant cinq jours sur l’édition 2013 du Dakar. Il a confirmé son potentiel en terminant sixième en Afrique du Sud.
Au programme du Dakar, il y aura outre l’Argentine et le Chili – on ne va plus au Pérou – une incursion en Bolivie avec un parcours qu’on annonce très difficile. Il y aura également deux étapes marathon représentant un total de 2.702 km avec deux spéciales de respectivement 726 et 864 km.
Les avis des pilotes
Cyril Despres
»Pour le moment, nous nous trouvons dans la dernière phase des préparations avant de nous embarquer pour l’Amérique du Sud et on peut dire que nous sommes très occupés pour le moment! Je m’entraîne intensivement selon un programme établi avec mon coach et cela m’occupe une grande partie de la journée. En plus, il faut répondre aux interviews et s’occuper des détails de dernière minute avec le team. Il faut faire attention à un million de détails sans oublier bien sà»r d’analyser le parcours. Apparemment, nous recevrons le road-book la veille de l’étape de sorte que l’information dont nous disposons pour l’instant est limitée.
D’ores et déjà , il apparaît que l’édition 2014 du Dakar sera particulièrement difficile. Les étapes de type marathon signifient que nous n’aurons pas d’assistance mécanique extérieure au bivouac de sorte qu’il faudra ménager la moto au maximum ces jours-là . Les tracés réservés uniquement aux motos signifient que les organisateurs peuvent vous emmener à des endroits où les voitures ne savent pas aller. C’est ainsi qu’on devine que ces parcours seront particulièrement techniques et exigeants physiquement. Les mille kilomètres supplémentaires parlent d’eux-mêmes! En outre, c’est la première fois que nous irons en Bolivie. En ce qui concerne les étapes boliviennes, nous n’avons absolument aucune idée de ce qui nous attend et même si nous le voulions nous ne pourrions y faire aucune reconnaissance puisque le règlement l’interdit. Tout ce que nous savons, c’est que les étapes en Bolivie seront très exigeantes. D’abord parce qu’on y roulera à quatre mille mètres d’altitude avec dès lors très peu d’air. Ensuite, la Bolivie, ce sont les étapes-marathon et les étapes réservées uniquement aux motos, ce qui représente une double difficulté. Ceci dit, ce qui est exigeant me plaît. Ce qui m’a toujours attiré sur les rallyes, c’est le fait qu’on doit affronter un challenge et plus dur il est, plus cela me plaît! »
Frank Verhoeven
« Je suis physiquement et mentalement préparé et je suis prêt à en découdre avec les meilleurs pilotes du monde. Je suis très satisfait de la Yamaha YZ450F Rally. C’est une évolution de la moto de 2013 avec quelques améliorations de détail. Cette moto s’était avérée très rapide et fiable l’an dernier. Nous allons rouler pour la première fois en Bolivie mais il s’agit seulement d’une demi-journée et d’une nuit au terme d’une étape marathon. En ce qui me concerne, je préfère les longues étapes. Les courses avaient tendance à devenir plus courtes et dès lors plus explosives. Pour moi des étapes plus longues et plus difficiles, c’est parfait. »
Olivier Pain
Peu de temps avant le Dakar, c’est comme le calme avant la tempête. Il y a toujours des problèmes de dernière minute qu’il faut régler et en même temps, on veut maintenir son niveau de forme physique. On veut également passer un maximum de temps avec sa famille. En Novembre, l’organisateur nous a informés que l’édition 2014 du Dakar serait difficile. Nous savons déjà qu’en Argentine, il fera très chaud dans les contreforts des Andes et qu’au Chili, il y aura beaucoup de dunes et de fesh-fesh. Nous ne savons vraiment pas ce qui nous attend en Bolivie. Tout ce que nous savons, c’est que nous serons en altitude, ce qui rendra la récupération plus difficile. Nous savons également que nous n’y aurons aucune assistance mécanique extérieure. En outre, nous aurons une autre étape-marathon et des parcours réservés aux seules motos. Bref, nous savons que nous ne partons pas en Amérique du Sud pour une partie de plaisir! »
Mickael Metge
« C’est mon second Dakar et c’est donc difficile pour moi de faire des comparaisons avec les éditions précédentes. L’an dernier, j’étais très fatigué alors que nous n’avions pas d’étapes de plus de 500 km. Cette fois, nous aurons deux étapes de plus 500km et deux de plus de 600km! Pour mon premier Dakar, je m’étais déjà bien préparé physiquement mais cette année, on peut dire que j’ai vécu dans une salle de gym! Cette année, je devrai aider Cyril alors que l’an dernier je n’avais aucune responsabilité. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble depuis qu’il a rejoint Yamaha et nous nous entendons vraiment très bien, ce qui est important car il faut que je puisse bien comprendre ce que ‘mon’ pilote attend de moi durant la course. Je me suis imprégné de ses connaissances et de son expérience comme une éponge. Cyril appréhende le Dakar de façon presque scientifique. Je ne suis pas certain qu’il existe aujourd’hui quelqu’un qui possède à ce point son niveau de compréhension de la course J’ai appris des tas de choses de Cyril en parlant avec lui lorsque nous nous rendions sur les sites d’entraînement. Honnêtement, je suis impatient que l’épreuve démarre. »