Published On: 27 février 2014

Pour la seconde fois, c’est le GP du Qatar qui inaugurera la saison du MXGP. Il s’agira de la première des dix-huit manches du championnat du monde de motocross.

Les teams Suzuki et Yamaha sont évidemment sur le pied de guerre et gonflés à  bloc pour disputer les deux premières des 36 manches du championnat 2014. A noter que les manches ont été raccourcies et ne comporteront plus que trente minutes plus deux tours, soit cinq minutes de moins que l’an dernier. A noter également que cette année, le concept de Superfinale qui était d’application pour les GP ‘exotiques’ n’existe plus. C’est donc le total des deux manches qui compte pour l’octroi de la victoire avec, en cas d’égalité de points, la prédominance de la meilleure place dans la second manche.

Chez Suzuki, Clément Desalle semble avoir surmonté les problèmes résultant de sa blessure encourue lors du Motocross des Nations puisqu’il a remporté le week-end dernier l’épreuve internationale organisée en France à  Lacapelle Marival. Concernant le vice-champion du monde sortant, il est intéressant de rappeler qu’il entamera cette année sa cinquième saison sous l’auvent de Suzuki et que depuis qu’il porte la casaque jaune, il a toujours terminé le championnat dans le top trois en même temps qu’il a accroché l’an dernier un Motocross des Nations à  son CV. Pas mal… si on fait abstraction du fait que Desalle ne vit que pour gagner! Le Belge entame donc la saison avec une idée en tête: être calife à  la place du calife! Oui, mais le problème, c’est que le calife dont il veut prendre la place n’est autre qu’un certain Antonio Cairoli et celui-ci a été largement au-dessus du lot au cours de ces dernières saisons. Clément a toutefois raison d’y croire car nous sommes dans un sport où l’imprévu, quel qu’il soit, est monnaie courante. L’important, c’est de répondre ‘présent’ quand cet imprévu touche un de vos adversaires directs

Pour revenir au GP du Qatar, on rappellera que Clément Desalle a remporté l’épreuve l’an dernier.

Clément Desalle: « Je suis confiant pour ce week-end. Ma condition physique est bonne et mon épaule est guérie. Je ne ressens aucune douleur lorsque je suis sur la moto et je me sens suffisamment costaud. Bref, ma convalescence et ma préparation se sont bien déroulées et je m’en réjouis. Nous n’avons pas procédé à  d’importantes modifications sur la moto. Nous avons travaillé sur des détails comme sur le fait de placer une selle plus légère, un nouvelle poignée de gaz et un réservoir d’essence plus petit. Bien sà»r, j’ai un bon souvenir du Qatar. c’était notre première visite ici l’an dernier et je suis reparti avec une victoire! Le premier GP est toujours une période très remplie mais c’est agréable de recommencer la compétition. Je suis impatient d’entamer la nouvelle saison avec un bon résultat. »

Kevin Strijbos est également impatient de reprendre la compétition mais il a fallu qu’il se remette d’une fracture du pubis encourue lors d’un entraînement. L’ancien vice-champion du monde, à¢gé aujourd’hui de vingt-huit ans, a fait le maximum pour pouvoir rouler dimanche dernier à  Lacapelle Marival mais c’est clair qu’il lui faudra encore un peu de temps pour ne plus ressentir la moindre gêne.

Kevin Strijbos: « Je me trouve un peu juste pour entamer le championnat mais c’est évident que je suis content de pouvoir participer au GP du Qatar. Je suis également conscient que je ne dois pas attendre de miracles des premières épreuves qui auront lieu outre-mer. Les médecins m’ont dit que j’avais besoin de temps pour me sentir à  100% et qu’il fallait donc que je sois patient. J’ai roulé six jours sur la moto et jai participé à  une épreuve et même si cela peut sembler peu, j’ai été content de voir que j’avais la vitesse le week-end dernier en France. Le terrain était un peu bosselé et ma jambe me faisait parfois encore souffrir. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire l’impasse sur la finale. J’étais malgré tout un peu prudent. On a fait pas mal de tests en octobre, avant que je ne me blesse et je dois dire que les changements ont été judicieux car je ne crains pas d’affirmer que depuis l’arrivée des 450, c’est la meilleure moto sur laquelle j’ai jamais roulé. La puissance au départ est bluffante et la moto tracte tout droit, sans jamais vouloir t’entraîner en dérive. Ce qui veut dire que je suis impatient de rouler ce premier GP. Je n’ai aucune idée de ce qui va se passer mais si je peux réaliser les départs comme je le veux, je crois que nous serons bien placés dans les deux manches. »

Chez les pilotes MX2 portant les couleurs Suzuki, on trouve le Néerlandais Glenn Coldenhoff ainsi que notre jeune (19 ans) compatriote Julien Lieber qui entamera une deuxième saison en MX2 après s’être bien rétabli de blessures au genou et au poignet. Enfin, le dernier membre du trio Suzuki est suisse et il s’appelle Jeremy Seewer (il a également 19 ans) et chaque fois qu’il a participé à  un GP l’an dernier, il a réalisé de belles performances.

Pour revenir à  Coldenhoff, à¢gé de vingt-trois ans, et donc largement l’aîné des pilotes Suzuki 25, souvenons-nous qu’il a remporté un GP l’an dernier, ce qui n’est pas banal puisqu’il n’y a eu que trois vainqueurs différents en MX2 à  cause du ‘cannibale’ Herlings.

Glenn Coldenhoff: « Je ne suis jamais senti aussi bien. Nous n’avons pas eu la moindre course d’avant-saison cette année et ce n’est pas plus mal car nous n’avons aucune idée de notre vitesse par rapport à  nos concurrents. Ce qui n’empêche que nous étions conscients qu’il fallait travailler beaucoup lors de notre préparation et de nos tests. La moto est hyper maniable, comme une moto très légère. Des progrès ont également été réalisés sur le plan de la puissance. Je suis heureux d’être au Qatar car j’ai vraiment apprécié la course l’an dernier. Rouler sous une lumière artificielle, c’est un peu spécial mais le tracé du circuit est vraiment super. Si cela se passe comme l’an dernier, le sol sera mou lors des entraînements puis il se couvrira d’ornières et de trajectoires spécifiques avant de devenir sec pour les courses. »

Chez Yamaha…

Chez Yamaha aussi, on est sur le pied de guerre. Les motos ont déjà  été expédiées à  Doha et les pilotes sont en route pour l’épreuve de samedi soir, les essais et les qualifications ayant lieu vendredi soir.

Les effectifs 2014 chez Yamaha sont composés de Jeremy Van Horebeek (Yamaha Factory Racing), Rui Gonçalves (Bike it Yamaha Cosworth) et de David Philippaerts (DP19 Racing Yamaha) en ce qui concerne la catégorie 450. Chez les 250, nous trouverons Christophe Charlier (Yamaha Factory Racing), Max Anstie (Bike it Yamaha Cosworth), Luke Styke et Petar Petrov (tous deux Kemea Yamaha).

Les épreuves d’avant-saison auront démontré que tant Van Horebeek que Charlier étaient déjà  très affà»tés puisque tous deux ont été sacrés champions d’Italie dans leur catégorie respective. On pourrait dire la même chose de la recrue australienne Luke Styke. En effet, il s’est adjugé les titres nationaux australiens tant en motocross qu’en supercross! D’une manière générale, les bruits en provenance de chez Yamaha sont extrêmement positifs à  la veille de la saison 2014.

Van Horebeek entame sa seconde saison dans la catégorie 450 après une première saison très convaincante qui l’a vu terminer à  la septième place du classement final.

Jeremy Van Horebeek: « Nous avons connu une très bonne avant-saison mais le plus important est que je me sente vraiment bien sur la moto. L’an dernier, j’ai réalisé, je pense, une première saison satisfaisante en MX1 et nous savons que je peux encore faire beaucoup mieux. A quelques jours avant le GP du Qatar, je ne vais pas prétendre que je peux battre Antonio Cairoli à  la régulière parce qu’il est vraiment bon mais dans notre sport, on n’est jamais sà»r de rien. Je n’ai pas de coéquipier sur la même moto mais cela n’est pas un problème pour moi. En fait, cela ne me déplaît pas d’être seul sachant que j’ai une excellente équipe derrière moi. Le support est fantastique et cela me donne vraiment envie de mettre le team Rinaldi sur le devant de la scène. »

Charlier va entamer sa troisième saison chez Yamaha en tant que pilote d’usine et sous les ordres de Michele Rinaldi. L’an dernier, le Corse a remporté un GP et on attend de lui qu’il mette la couronne de Herling en péril, ni plus ni moins.

Christophe Charlier: « Le championnat d’Italie était super. C’était une bonne façon d’entamer l’année. Pour moi, la meilleure chose qui soit arrivée jusqu’à  présent, c’est la nouvelle Yamaha 250. Elle est nettement plus agile et nous disposons de plus de puissance grà¢ce au travail effectué par les techniciens du team. Je sais que nous avons tout pour réaliser de bons résultats. »

Anstie et Styke sont des nouveaux venus chez Yamaha tout comme Concalves tandis que pour Philipaerts qui avait été sacré champion du monde en 2008 sur Yamaha, c’est un retour au bercail.

Ecoutons les deux petits nouveaux de l’écurie MX2 chez Yamaha.

Max Anstie: « Je suis impatient d’entamer la nouvelle saison. Je suis bien entouré et je dispose de tout le soutien dont j’ai besoin. L’ambiance est très positive. L’avant-saison a été extra et il ne reste plus qu’à  partir pour Losail et à  rouler pour voir comment cela va se passer. »

Luke Styke: « On revient du nord de la France où on a été tester les suspensions. Les choses se sont bien passées et on a bien progressé. Je me suis bien intégré en Europe et je suis comme tout le monde impatient que la saison commence! J’ai l’impression que ce sera une année d’apprentissage car tout est nouveau pour moi sur la Y250F. On est en train d’arriver où on voulait aller. Je ne suis pas ici pour faire perdre leur temps aux gens. Je veux simplement me sentir à  l’aise sur la moto de sorte que je puisse arriver à  acquérir la vitesse dont je sais que je suis capable. J’aimerais penser que je suis à  même de terminer dans le top cinq et ce sera dès lors mon principal objectif. »