Published On: 4 août 2012

Coup de tonnerre dans le petit monde de l’AMPL: Yoann Hella, actuellement leader du classement provisoire chez les Inters, met un terme à  sa saison. La raison?  Une mésentente avec son sponsor principal. Petit retour sur les événements de cette dernière semaine.

Yoann, peux-tu nous expliquer ce qu’il s’est passé avec Hans pour qui tu roules depuis quelques années déjà ?

Yoann Hella: « Il y a environ deux mois, Hans, mon sponsor principal, m’a imposé deux entrainements par semaine chez un préparateur physique situé à  environ une heure de route de chez moi. Donc, chaque mardi et chaque jeudi, je me rendais après ma journée de boulot chez ce préparateur afin de peaufiner ma condition physique. Je rentrais vers minuit… Tout cela, en plus de l’entraînement moto et des entraînements physiques que je faisais chez moi.

Il faut savoir que je travaille à  l’usine et qu’une semaine sur trois, je suis de permanence et que je dois donc être disponible 24h/24 en cas de problème sur mon lieu de travail. Je rappelle que je suis un amateur! Donc, lors de ma semaine de permanence, je ne pouvais pas me rendre chez ce préparateur. »

Et à  ton arrivée à  Bertrix le samedi, ton mécanicien n’était pas dans le paddock.

Yoann Hella: « Tout à  fait. Dès lors, je lui ai sonné et il m’a signifié que puisque je ne m’étais pas rendu chez le préparateur durant la semaine, je ne roulerais pas le dimanche. J’ai également essayé de sonner à  Hans et il n’a même pas décroché son téléphone.

Cependant, j’ai pu compter sur un ami qui a pu me prêter sa KTM 350 pour disputer les deux manches à  Bertrix. Dans la première manche, je termine troisième en chutant à  deux reprises, et dans la seconde, j’ai pris un coup de raquette sur l’appel d’un saut et j’ai préféré arrêter les frais. »

As-tu pu avoir ensuite une discussion avec monsieur Sneyers?

Yoann Hella: « J’ai pu le joindre le lendemain par téléphone et il n’a pas pu me donner d’explications valables, si ce n’est cette histoire de préparation physique manquée. Il m’a signifié que notre collaboration se terminait. »

Peux-tu nous expliquer quels étaient les termes de ton contrat avec ce sponsor?

Yoann Hella: « En fait, il n’y a jamais rien eu de signé entre nous. En début de saison, j’ai donné 5.000 euros pour ma saison, et ensuite il me fournissait tout ce dont j’avais besoin pour rouler dans de bonnes conditions. »

Est-ce qu’il y avait eu précédemment des signes qui auraient pu te mettre sur la piste d’une fin de collaboration avec monsieur Sneyers?

Yoann Hella: « Oui. Lors du cross de Wéris, à  l’entraînement, une pierre est venue casser mon carter d’embrayage. J’ai alors dit à  Hans que je pouvais faire les deux manches avec la deuxième moto, et il m’a répondu que celle-ci était vendue. J’ai alors démonté moi-même le carter, je suis allé chez Guy Donville de Offroad et il m’a fait une soudure à  froid. J’ai ainsi pu faire les deux manches que j’ai d’ailleurs gagnées. »

Et l’entente avec ton mécanicien cette saison était bonne ?

Yoann Hella: « Non, pas vraiment. En fait, à  la base, il devait s’occuper d’un autre pilote évoluant dans une autre fédération. Suite à  un problème avec ce pilote, ce mécano m’a été dévolu, et je pense qu’il ne le voulait pas vraiment. »

Est il vraiment impossible pour toi de terminer la saison d’une manière ou d’une autre ?

Yoann Hella: « Actuellement, je n’ai pas le budget pour m’offrir une nouvelle moto et je ne tiens pas à  parcourir chaque samedi le paddock à  la recherche d’une personne qui pourrait me prêter une moto pour le dimanche. D’où ma décision de mettre un terme à  ma saison.

Et la saison prochaine, tu as déjà  une idée de ce que tu vas faire?

Yoann Hella: « Je pense que je vais essayer de trouver un budget pour rouler pour mon compte. Et toujours à  l’AMPL car je pense que d’un point de vue des circuits, c’est la plus belle fédération. »

Tu es également inscrit à  la Chinelle. Avec qui évolueras-tu ?

Yoann Hella: « Je ferai équipe avec Kévin Gauniaux et Cyril Maquet. Nous roulerons sur une Beta 450. Nous espérons faire un très beau résultat là -bas. »

Texte & photos: Yannick Bernard – Bernardmx.com