Le calendrier du supermoto belge est maigre, on le sait. C’est ainsi qu’au moment de participer à la première épreuve du championnat à Florennes, beaucoup de pilotes avaient déjà participé à trois épreuves du championnat hollandais. Comme chaque année, l’épreuve de Florennes était organisée dans l’enceinte de la base aérienne de Florennes sous l’égide de notre sextuple champion du monde de motocross, Joël Robert. Cette onzième organisation du Motor Union du Pays Noir a bénéficié d’un temps sec et d’un public venu en grand nombre, l’entrée étant à nouveau gratuite.
SM Open – quarts de finale
Outre la catégorie Prestige, il y avait une catégorie Open, compte tenu du nombre restreint de pilotes dans cette catégorie, qui participait à ces quarts de finale. Ces quart de finales, étaient évidemment suivies par les demi-finales puis par une grande finale. Dans deux de ces quarts de finales, l’auteur du holeshot a également été le vainqueur de la course. Il s’agit de Jonas Van Der Kelen (quart de finale 1) et de Michael Lacroix (quart de finale 2). Par contre, dans le troisième quart de finale, le réalisateur du holeshot, Nicolas Decaigny, a été dépassé au bout d’un tour par Sylvain Joly qui a dominé tout le reste de l’épreuve tandis que Decaigny a terminé deuxième après avoir été sérieusement menacé dans le dernier tour par le duo composé Damon Beauprez et de Corneille Baguette qui s’était livré une belle bagarre durant toute la manche. Lionel Dewilde terminait cinquième de ce quart de finale. Dans le dernier quart de finale, c’est Jonas Van Der Kelen qui l’emportait devant Koen Roos, Marvin Rossini, Christophe Salingros et Bertrand Mossay.
SM – demi-finales
La première demi-finale voyait dans un premier temps Sylvain Joly mener les opérations devant Jonas Van Der Kelen, Marvin Rossini et Kenny Dupont. Van Der Kelen parvenait à dépasser Joly dans le sixième tour et à mener la course jusqu’au drapeau à damier après avoir porté son avantage à huit secondes. Joly terminait second mais pas sans mal car il avait dà» livrer un superbe duel à Rossini. Dupont et Damon Beauprez terminaient respectivement quatrième et cinquième.
La deuxième demi-finale voyait un Michael Lacroix faire cavalier seul durant les quinze tours de la course. Decaigny s’est longtemps trouvé en deuxième position mais il devait se faire rejoindre par Koen Roos en fin de course. Heureusement pour lui, Decaigny parviendra à conserver son avantage de justesse. Antoine Jaumotte terminait quatrième devant Christophe Salingros.
SM – finale
La finale allait être dominée du début à la fin par Jonas Van Der Kelen! Le pilote KTM avait réalisé le holeshot et était parvenu à creuser immédiatement le trou sur ses adversaires. Son avantage allait atteindre un maximum de six secondes. Derrière Van Der Kelen, on trouvait longtemps Nicolas Decaigny à la deuxième place mais il allait devoir céder celle-ci à Marvin Rossini qui non content d’avoir dépassé Decaigny allait se lancer à la poursuite du leader. Malheureusement pour lui, il ne pouvait résorber complètement son retard, Van Der Kelen parvenant à préserver un avantage de deux secondes. Decaigny terminait troisième devant Kenny Dupont et Antoine Doncq. Michael Lacroix et Sylvain Joly avaient été moins en vue dans la finale puisque Lacroix ne terminait pas tandis que Joly ne franchissait la ligne d’arrivée qu’en septième position
PRESTIGE – manche 1
C’est le champion de Belgique en titre, Marc Fraikin, qui prenait la tête du peloton composé de dix-sept pilotes. Derrière Fraikin, on trouvait Kevin Novelli Vieillevoye, Sébastien Soyeurt (qui avait été le plus rapide aux essais), Yerki Janvier, Kevin De Marco et Michael Berben. Lionel Deridder, deuxième chrono des essais, avait connu un départ très moyen et se trouvait en sixième position. Devant, un groupe composé de Fraikin, Novelli-Vieillevoye et Soyeurt s’était formé tandis que De Ridder se portait à la cinquième place après avoir dépassé Janvier. Peu après, Novelli Vieillevoye retombait à la cinquième place de sorte qu’on se trouvait avec deux pilotes en tête, Fraikin et Soyeurt. C’est alors que Soyeurt et Vieillevoye se voyaient pénalisés d’un ‘stop & go’ de cinq secondes. Les deux pilotes négligeaient cette sanction et continuaient à rouler comme si rien n’était. Il faut dire à la décharge des deux pilotes que le directeur de course se trouvait bien mal placé, en l’occurrence à l’endroit le plus rapide du circuit, sur la ligne d’arrivée. Entre-temps, Deridder était parvenu à faire la jonction avec les deux pilotes de tête. Janvier était quatrième et Vieillevoye cinquième. Au dixième tour, Fraikin était parvenu à prendre ses distances par rapport à ses poursuivants. Derrière, on trouvait maintenant quatre pilotes en lutte pour la deuxième marche sur le podium : Soyeurt, Deridder, Janvier et Vieillevoye. Alors que les spectateurs se réjouissaient de la bagarre en tête de la course, c’était la consternation En effet, le drapeau rouge était montré suite à la chute de Jerome Veys. Comme on avait déjà roulé quatorze minutes, il n’était pas question d’un nouveau départ. Frainkeur était donc désigné en tant que vainqueur devant Soyeurt, Deridder, Janvier et Novelli-Vieillevoye. Enfin, après concertation, le jury décidait d’enlever la pénalité du ‘stop & go’ infligée à Soyeurt et Vieillevoye. Officiellement à cause du mauvais emplacement où la pénalité avait été indiquée mais plus probablement pour ne pas provoquer du mécontentement chez les supporters des deux pilotes incriminés.
Manche 2
La grille de la deuxième manche était organisée sur base des résultats de la première manche à la différence que les places des huit premiers étaient inversées. Ainsi, le huitième de la première manche, Romain Kaivers, se trouvait à la place du vainqueur qui lui, en l’occurrence Fraikin, se trouvait à la huitième place, c’est-à -dire la place de Kaivers. Pigé ? Cette inversion voulue par les organisateurs allait avoir son petit effet car c’est Kaivers qui réalisait le holeshot devant Kevin De Marco, Kevin De Marco, Yerki Janvier, Marc Fraikin, Kevin Novelli-Vieillevoye et Lionel Deridder. Kaisers voulait saisir la chance qui lui était offerte et il parvenait à mener la course durant quatre tours. C’est le temps qu’il avait fallu à Marc Fraikin pour prendre la tête. On n’était cependant pas au bout de nos surprises puisqu’on voyait au sixième tour Novelli-Vieillevoye prendre le leadership devant Fraikin, Deridder, Kaivers et Soyeurt qui allait devoir abandonner suite à des problèmes de freins. On voyait ensuite Deridder rouler dans la roue de Fraikin et ce duo prendre un avantage sur le reste du peloton. Novelli-Vieillevoye était toujours devant avec quelques secondes d’avance. Fraikin devait garder toute son attention pour ne pas se faire doubler par un Deridder très pressant. Pour ce qui concerne la quatrième place, Kaivers semblait avoir assez d’avance que pour ne pas être menacé par Janvier. A deux tours de la fin, Deridder réalisait un gros freinage qui lui permettait de passer Fraikin et de se lancer à la poursuite de Novelli- Vieillevoye. Celui-ci avait toutefois suffisamment d’avance et il l’emportait devant Deridder, Fraikin et Janvier qui était parvenu à prendre le meilleur sur Kaivers en toute fin de course. Au classement général, Fraikin se retrouvait sur la plus haute marche du podium devant Novelli-Vieillevoye et Deridder.
Superfinale
La Superfinale était composée des quinze meilleurs pilotes Prestige et des quinze meilleurs pilotes Supermoto. Ceux-ci avaient le désavantage d’avoir roulé leur finale à peine une demi-heure avant la Superfinale. Cela n’allait pas empêcher les pilotes de Supermoto de se mettre en valeur. C‘est Marc Fraikin qui était l’auteur du holeshot avec dans sa roue Kevin Novelli-Vieillevoye accompagné de Jonas Van Der Kelen, Lionel Deridder, Marvin Rossini, Jerki Janvier et Romain Kaivers. Fraikin et Novelli Vieillevoye arrivaient à se détacher mais Deridder n’était pas là pour subir les événements et il parvenait à rejoindre le duo de tête dès la moitié de la course. Le trio allait rouler un train d’enfer. Derrière, Janvier occupait la quatrième place mais il allait devoir bientôt céder sa place à Kaivers. Devant, nos trois leaders continuaient à tenir le public en haleine et ils abordaient le dernier tour roue dans roue avec un Deridder qui faisait le maximum pour ne pas perdre le contact. A la sortie du bois, c’est Fraikin qui était redevenu leader mais tant Novelli Vieillevoye que Deridder allaient tenter, en vain, une ultime attaque. Fraikin terminait donc en vainqueur devant Novelli Vieillevoye et Deridder. Les trois pilotes franchissaient la ligne sous les applaudissements de la fouile qui avait pu apprécier un spectacle de grande qualité. Kaivers terminait quatrième à une trentaine de secondes des trois premiers suivi par Sébastien Bouillon qui avait encore dépassé Van Der Kelen dans le dernier tour. Jean Marc Gaillard, Sylvain Joly, Michael Berben et Côme Geenen complétaient le top-dix.
Texte et photos: Tommy Ivens