Motocross MXGP

Julien Lieber en quête de nouvelles limites

Julien Lieber en quête de nouvelles limites
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L’arrivée de Julien Lieber aux côtés de Clément Desalle chez Kawasaki KRT avait de quoi surprendre l’été passé. Une bonne surprise quoi qu’il en soit pour les fans belges qui voyaient ainsi l’un des teams les plus en vue du paddock MXGP aligner dans la catégorie reine deux pilotes wallons. Trois GP ont été disputés cette saison et, en arrivant à Arco di Trento ce week-end, force est de constater que les décideurs du constructeur japonais ont vu juste.

Dixième du classement provisoire en arrivant en Italie, Julien Lieber a déjà eu l’occasion de prouver que l’on pouvait compter avec lui pour le top-5. De la KTM 250 privée qu’il pilotait la saison passée sur le championnat MX2 à la Kawasaki 450 Factory qu’il découvre cette saison, il n’y a visiblement qu’un pas pour notre compatriote. « La différence est davantage physique que mentale », explique le pilote Kawasaki. « Sur une 250, tu peux rester full-gas toute la manche. Avec une 450, c’est différent. Tu peux pousser beaucoup durant quelques tours mais ensuite, tu es forcément assez vite fatigué. En particulier en ce qui me concerne car je n’ai pas encore vraiment eu beaucoup de temps pour m’entraîner. En Argentine par exemple, le samedi, j’ai roulé fort en début de course mais j’étais complètement mort après 10 minutes à peine ! »

« Il s’agit de rester calme, de laisser derrière soi ses réflexes de pilote 250… »

Passer dans la catégorie MXGP, au guidon d’une des machines les plus performantes du plateau, c’est aussi pour Julien Lieber se trouver de nouvelles limites. « Le samedi sur le premier GP, je dois avouer que j’avais encore un peu peur de la moto ! Sur les sauts, tu peux arriver tellement vite et sauter tellement loin qu’il est facile de dépasser ce que l’on pense être la limite. La vitesse en soin n’est pas tant différente de celle de la catégorie MX2 mais la puissance… sur les sauts, il est vraiment facile de retomber trop loin. En Argentine, j’ai vraiment dû rester concentré là-dessus. »

« La moindre erreur peut signifier une grosse chute sur la 450 », poursuit le coéquipier de Clément Desalle. « Il s’agit de savoir être plus calme et être en permanence sur le bon rapport, en abandonnant ses réflexes de la 250. Par exemple, sur la 450, on passe les rapports beaucoup plus tôt car la puissance ne se trouve pas au même endroit que sur la 250. Il faut adapter son style. Mais j’aime beaucoup la moto, surtout à l’entraînement dans le sable. »

Ce week-end à Arco di Trento, Julien Lieber disputera son 4ème GP dans la catégorie reine. « Rouler dans le top-10 est très bien pour moi pour le moment. Aussi parce que je reviens de blessure, le team est cool avec moi à ce niveau. En comparaison avec la saison passée où je roulais pour le podium, cela m’enlève pas mal de pression. Mais j’espère évidemment que cette pression de devoir rouler devant reviendra bientôt ! »

 

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