Motocross

Clément Desalle : « Rouler sur une vraie piste comme Red Bud me motive énormément ! »

Clément Desalle : « Rouler sur une vraie piste comme Red Bud me motive énormément ! »
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

Clément Desalle vient de signer une très belle saison MXGP. Et la saison sportive de l’officiel Kawasaki n’est pas terminée puisqu’il porte ce week-end à Red Bud les couleurs belges aux côtés de Jago Geerts et de Jérémy Van Horebeek sur le Motocross des Nations. C’est un Clément Desalle impatient de prendre la piste que nous avons rencontré ce vendredi dans le paddock de Red Bud.

 

Heureux de te retrouver enfin à nouveau sur le Motocross des Nations ?

Clément Desalle : « J’ai en effet manqué plusieurs éditions du MX des Nations à cause de blessures. Cela me fait donc très plaisir d’être ici ce week-end, en particulier sur un beau circuit comme celui de Red Bud. C’est très important pour moi car on n’a pas vraiment été gâtés sur les derniers GP. Là, je viens d’aller faire le tour de la piste et cela me paraît vraiment bien ! Avoir l’occasion de rouler sur un circuit comme celui-ci, cela me motive énormément. Avant tout, je suis quelqu’un qui aime rouler à moto. Je crois que si mon corps me le permet, je serais encore capable de rouler à 90 ans ! J’ai la chance de faire quelque chose que j’aime et je suis très reconnaissant de cela, même s’il est vrai que je travaille beaucoup pour ça. « 

Le circuit de Red Bud te plaît donc bien ?

Clément Desalle : « Il y a de beaux dénivelés, de grandes courbes, des passages rapides avec beaucoup de largeur. C’est vraiment un bon mix entre motocross traditionnel et moderne. L’endroit aussi se prête vraiment bien à accueillir un circuit de MX, on n’est pas du tout dans quelque chose de construit de toutes pièces. C’est dommage mais c’est quelque chose que l’on ne retrouve plus vraiment en GP aujourd’hui. Je suis donc enchanté d’être ici, je crois que je vais prendre beaucoup de plaisir sur la moto. Je crois que les Américains ont vraiment compris l’importance de l’équilibre entre le côté médiatique de l’événement et toutes les facilités que cela exige pour accueillir le public et la nécessité d’offrir aux pilotes un vrai circuit qui leur permette de s’exprimer pleinement et d’offrir de belles courses au public. L’Europe devrait faire des efforts à ce niveau-là ! »

Tu as déjà une certaine expérience ici aux USA…

Clément Desalle : « Oui, j’ai déjà disputé 4 épreuves nationales aux USA. J’ai donc déjà une certaine expérience ici. Je dois dire que je préfère le format US sur une seule journée. On roule moins mais la piste se dégrade moins également, on prend donc moins de risque. Cette année, la catégorie MXGP a relativement été épargnée par les blessures mais on a vu dans le passé qu’il pouvait également y avoir beaucoup de blessés certaines années et je pense que ce n’est pas un hasard. Avec la manche qualificative le samedi et une piste qui évolue beaucoup sur le week-end, à cause des nombreuses catégories qui se succèdent sur deux journées, on nous demande finalement de prendre beaucoup de risques qui ne sont pas vraiment nécessaires. »

« Ce qui arrive à Jérémy Van Horebeek, c’est la preuve que quelque chose ne tourne pas rond. »

Quel est ton point de vue sur la situation de Jérémy Van Horebeek, toujours sans guidon pour la saison prochaine ?

Clément Desalle : « C’est triste pour Jérémy ce qui arrive. Je suis frustré de voir comment le motocross évolue, la tournure que prennent les choses ne me plaît pas. Qu’un pilote comme Jérémy se retrouve sans team, c’est pour moi la preuve que quelque chose ne tourne pas rond. Je suis désolé de devoir le rappeler, mais je le dis depuis des années. Tout le système est à revoir et aujourd’hui, les vrais problèmes commencent à arriver. Que quelqu’un du potentiel de Jérémy se retrouve potentiellement sans guidon, ce n’est tout simplement pas normal. »

Peut-on imaginer te voir disputer une saison aux USA ?

Clément Desalle : « Cela a toujours trotté dans un coin de ma tête de venir rouler ici aux USA. Surtout pour les circuits. J’aime rouler à moto et je crois que je serais capable de venir rouler ici aux USA, même uniquement pour le plaisir. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait, pourquoi pas ? »

Tu as réalisé une excellente saison. Malgré tout, il y a deux pilotes qui ont survolé le championnat, cela ne doit pas être toujours facile à gérer ?

Clément Desalle : « Oui, c’est assez frustrant. C’est dur, le feeling de la victoire me manque. Il y a un pilote qui domine tout le monde et c’est parfois difficile à accepter. Mais on a  néanmoins de bonnes ambitions malgré tout pour le futur, on a une très bonne machine qui arrive et je suis confiant. Je pense qu’on fait du bon travail avec le team et les ingénieurs Kawasaki ont vraiment été attentifs à mes commentaires pour faire évoluer le modèle stock. »

Texte : Tom Jacobs | Photos : Gino Maes

Vos commentaires