Motocross

Florent Lambillon, entre rêves et ambitions

Florent Lambillon, entre rêves et ambitions
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Florent Lambillon a commencé la moto à l’âge de 3 ans. Autant dire qu’à 19 ans, le Namurois cumule déjà pas mal d’expériences à moto. Une passion qui ne doit rien au hasard puisque son grand-père, lui-même passionné après avoir commencé le motocross sur le tard. Son père et oncle ont suivi dans la foulée et il est tout naturel que ce soit maintenant au tour du petit frère de Florian de faire ses premiers tours de roues. Qui sait, peut-être la petite sœur suivra-t-elle ?

Chez les Lambillon encore plus qu’ailleurs, le motocross est synonyme de famille. Et l’AMPL est étroitement associée à cette famille puisque Florian a déjà remporté pas moins de cinq titres dans cette fédération: en 65cc, en 85cc, chez les Juniors puis les Seniors… un chemin jalonné de succès qui l’a conduit depuis quelques saisons déjà vers la catégorie reine de la fédération.

Florent Lambillon entouré de son père Laurent, de son grand-père Alfred et de son oncle Pascal en décembre 2014.

En Belgique, Florent s’est aussi imposé à la Mini-Chinelle avec Aubry Lillo en 2015. Mais le palmarès du jeune pilote ne se limite pas à nos frontières. Chaque année depuis 2015, la famille se déplace en effet aux Etats-Unis, où Florent à l’occasion de disputer les fameux Mini O’s, l’un des plus grands événements amateurs outre-Atlantique. Avec un certain succès !

Bref, une carrière bien remplie déjà pour Florent, à qui nous avons demandé quelles étaient les quatre courses qu’il mettrait en avant, celles qui gardent dans sa mémoire une saveur particulière .

1. La Coupe de l’Avenir 

« Le premier grand moment qui me vient à l’esprit, c’est ma double victoire à la Coupe inter-fédérations en moins de 21 ans. Cela m’a permis de disputer la célèbre Coupe de l’Avenir. C’était vraiment quelque chose d’incroyable. Je sortais d’une saison 2019 difficile durant laquelle un virus m’a obligé à mettre le motocross de côté durant 3 semaines. Après cela, avoir pu gagner et affronter quelques-uns des meilleurs jeunes pilotes m’a fait du bien. »

2. La première course en 450 au MX Master Kids

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« Le deuxième moment, c’est évidement ma première course en 450cc  après mon break au MX Master Kids : j’y réalise  le holeshot et reste en tête jusqu’au dernier tour où je me fais dépasser par Logan Leitzel. Celui-ci est passé professionnel aux USA et s’est qualifié à Daytona pour le programme du soir pour sa première épreuve en professionnelle. »

3. La première victoire aux USA

« Le troisième,  c’est ma première victoire aux États-Unis juste après la grosse chute de mon père. J’ai eu droit à l’interview sur le podium en anglais avec la moto sur celui-ci ! »

4. Le motocross d’Orp-le-Grand

« Et le quatrième, c’est le motocross d’Orp-le-Grand où j’ai eu l’occasion de rouler avec des pilotes du championnat du monde. La performance n’était pas terrible mais juste de pouvoir être sur la grille avec eux me laisse un bon souvenir. »

« Mes objectifs personnels, je me les fixe au jour le jour », enchaîne Florent. « J’aimerais à présent pouvoir être sélectionné pour la Coupe de l’Avenir pour pouvoir cette fois-ci représenter la Belgique. Un autre de mes rêves serait de me qualifier pour un National américain. Mais bon, pour le moment, ce n’est qu’un rêve… »

« Des souvenirs inoubliables ! »

Florent a cependant déjà une solide expérience aux USA puisqu’il participe depuis l’hiver 2015 aux Mini O’s, une épreuve parmi les plus grandes outre-Atlantique. « La première fois qui j’y suis allé, il y avait des pilotes comme Forkner, Sexton,… on a même discuté avec Justin Cooper le jour de thank’s giving », se souvient le pilote namurois. « J’y participe dans la catégorie C en 2015, j’avais réussi à me qualifier pour une finale sur 4. En 2019, je gagne ma seule et unique finale en 250C. Je me vois alors « champion des États Unis » en catégorie 250C. Podium à l’américaine, interview, plaque de numéro 1, médaille… la totale ! Mais le soir, je reçois un message pour me dire que certains papiers ont été mal remplis et que je suis donc disqualifié… alors que j’avais rempli les papiers de la même façon que les années précédentes. Je suis maintenant dans la classe B avec les pilotes des teams usines. Parce que oui, en amateur aux usa, les gros teams sont là: Kawasaki Pro Circuit, Star Racing, Cycle tTader, Geico, KTM Troy Lee, Husqvarna Rockstar Energy,… »

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« En 2017, j’ai pu rouler en finale Schoolboy 2 face à un certain Pierce Brown ou encore à Jo Shimoda », se souvient Florent. « En 2018, toujours dans la même catégorie, je me suis retrouvé face à Ty Masterpool qui fera le national chez Star Racing en fin de saison. Des souvenirs inoubliables ! »

« Cette année, après ma victoire en C, j’ai dû passer en B. Je roule donc avec les tops à plein temps. La catégorie A est seulement un tremplin vers le championnat professionnel. Logan Leitzel avec qui j’ai roulé au MX Master Kids, roulait en A cette année et malgré ça j’ai pu le retrouver dans les courses des Collegeboys  (16-24 ans ). C’est marrant à dire mais maintenant, je suis plus connu aux USA qu’en Europe. Je ne suis pas une star là-bas non plus, mais quand je me promène dans les paddocks comme au SX de Tampa cette année, j’ai parlé avec beaucoup plus de gens ainsi que de pilotes professionnels alors qu’en Europe, je n’en connais aucun. Barry Carsten, une légende américaine, est venu à toutes les courses auxquelles je participais pour me voir rouler. Logan Leitzel est aussi venu voir ma course et me féliciter avant le podium. »

Florent Lambillon a donc déjà fait de nombreux rêves une réalité. Et il ne compte pas en rester là. D’autant qu’il peut compter sur un entourage qui fait tout pour lui offrir des opportunité. « Je voudrais remercier Conrad Eigenmann (Gizmo mods) et Michel Costich qui me permettent de réaliser ce rêve depuis 2015. Évidement, mon père qui fait tout pour que je puisse pratiquer mon sport dans de bonnes conditions et qui me permet de m’amuser. Ma famille qui vient au motocross (mon tonton, ma maman, ma grand-mère, mon grand-père ainsi que ma copine), et surtout mes sponsors : Waygom pour les pneus, Mxwan (magasin d’équipements et de pièces moto), JMG pour les super kits deco et enfin Lambillon et fils (diesel et électricité automobile) », conclut-il.

Interview : Nicolas Martin

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